jeudi 12 juillet 2007

Premières impressions...

Deux semaines en Inde, déjà ! Et, forcément, des premières impressions à vous livrer, quelques évènements, comportements… qui m’ont marquée.

La première impression, celle en sortant de l’aéroport, c’est évidemment celle de la chaleur, qui, a 5h30 du matin, déjà, me tombe sur les épaules, m’assomme, alors que j’étais déjà assez fatigué par le voyage. Le soleil ne brille pas forcément, à Pondy, le temps est souvent plutôt couvert. Mais il fait tout le temps chaud, et quand on sort de notre résidence climatisée, même à 10h du matin, même pour 10 minutes de marche, on a l’impression d’avoir marché 3h… J’ai l’impression de vivre dans un sauna permanent, même dans certaines pièces de la résidence. Surtout quand, j’en reparlerai plus tard, on a droit à une coupure de courant…

Et puis, à la sortie de l’aéroport, on trouve notre chauffeur de taxi, qui nous attend depuis 4h du matin sans doute, heure de l’atterrissage (avant de sortir de l’aéroport, bien sûr, il a fallu passer par le bureau de l’immigration, la douane, récupérer nos bagages…). Le taxi, envoyé depuis Pondichéry par les responsables de l’université, est un genre de 4x4, de la marque Tata, évidemment. Nos valises chargées, nous montons en voiture. Premier réflexe mis à mal : pas de ceinture de sécurité… Deuxième étape : les indiens ne roulent pas à droite, comme nous. Mais ils ne roulent pas non plus vraiment à gauche. Non, les indiens roulent dans le milieu… Si tu freines t’es un lâche ! (D'ailleurs il paraît qu'un certain nombre de véhicules indiens ont des freins HS... Ca fait peur !). Et la priorité, elle est à celui qui va le plus vite. Pas de clignotants pour dépasser un autre véhicule, non, nouveau réflexe à abandonner : on klaxonne ! Le klaxon, visiblement, a des dizaines de significations différentes : « plus vite ! », « attention, je dépasse ! », « eh, en face, range-toi, j’arrive ! », « je suis là ! » quand on prend un virage, « le piéton, tu vas plus vite ou tu recules, mais moi, je freine pas ! ». Bref, 3h30 de route vers Pondy, plutôt effrayantes !

Mais c’était aussi une façon de voir l’Inde, de la découvrir. La route, plutôt neuve, et peu abîmée, d’ailleurs, passe au milieu des quartiers extérieurs de Madras (Chennai), où coexistent bidonvilles, maison clairement plus aisées, panneaux publicitaires, bâtiments en construction… Devant toutes les maisons quasiment, même les plus pauvres, on voit une moto ou un scooter, le moyen de locomotion privilégié des indiens visiblement. Le contraste est étonnant, de voir ces motos propres, voire neuves devant ces bicoques dignes des bidonvilles de Rio de Janeiro, vous savez, ceux qu’on voit dans nos livres de géo, au collège…

Une fois arrivées à l’université, devant notre résidence (photo), le Foreign Students Hostel, bâtiment neuf, inauguré il y a un an seulement, on apprend que l’Inde, c’est aussi l’hospitalité, la gentillesse de Shereen, l’étudiante chargée par le Pr Mathur, coordinateur du programme d’échange, de nous accueillir et de s’occuper de nous. La gentillesse du Pr Mathur lui-même.


Ou encore, les couleurs des saris de nos femmes de ménages (photo), et de toutes les Indiennes que nous avons croisées depuis.


Et puis, l’Inde, c’est aussi les coupures fréquentes, et souvent longues d’électricité, durant lesquelles la clim’, le frigo, etc, rien ne fonctionne. Les sous-tensions, les surtensions… Les prises qui ne fonctionnent pas, ou alors une fois sur deux… (Une seule prise fonctionne 24/24h dans notre chambre, et c’est celle où nous avons branché l’antimoustique, évidemment !). L’accès à Internet, pour lequel il a fallu batailler ferme, mais ça y est, on l'a… Il faut savoir demander au bon moment, à la bonne personne...

Ce sont les insectes avec qui nous allons devoir apprendre à cohabiter, les processions de fourmis sur les murs, les araignées et autres trucs non identifiés dans la salle de bains. Les moustiques, évidemment. L’odeur du répulsif, notre nouveau parfum…

La cuisine indienne, aussi. Riz et épices, évidemment, j’en parlerai une autre fois.

La nuit, qui tombe à 18h30, le jour qui se lève à 5h du matin.

Le bruit du temple hindou, de l’autre côté de la route, les chansons, les feux d’artifice du premier vendredi soir dans ce même temple.

Les langues, le tamil parlé dans l’Etat du Tamil Nadu, et le territoire de Pondichéry, mais aussi les autres langues de l’Inde du Sud, toutes représentées à l’université de Pondy. L’anglais, et l’accent atroce des indiens quand ils parlent anglais.

La recherche d’informations dans les divers départements de l’Université, où personne n’a jamais l’info dont on a besoin, où les cours commencent selon les bons vouloirs des profs… Ca aussi, ça sera pour une autre fois.

Et dire que pour l’instant, je ne vous ai emmené qu’à l’Université, et que nous sommes encore à 11km de Pondichéry même !

Allez, à la prochaine…

3 commentaires:

Anonyme a dit…

ca me rappelle des trucs ton arrivée....
Pour les bébêtes le MORTAIN y'a que ça de vrai mais attention c'est toxique pour tout le monde....

Anonyme a dit…

salut Hélène, content d'avoir de tes nouvelles...tes premières impressions.Tu nous devances tous: on vivra ça dans quelques semaines maintenant.
A très bientôt j'espère.
PS: j'ai copié sur toi: j'ai crée un blog:mycanadianyear.blogspot.com. Tu ne m'en voudras pas j'espère!

Anonyme a dit…

youhou, bouge pas, j'arrive bouffer du riz épicé par 40 degrés à l'ombre, je commence à m'impatienter!!
sinon ton quotidien, ça donne koi? ça se "routinise"?