vendredi 22 juin 2007

Consulat de l'Inde, Paris : retrait du visa !

Lorsqu'on se rend au Consulat pour le dépôt du dossier, un peu partout dans le bâtiment sont affichées des feuilles, sur lesquelles il est écrit :
"Le retrait des visas se fait l'après-midi, à partir de 16h ou de 17h selon l'affluence. L'attente est beaucoup moins longue."
En lisant ça, après les 5h d'attente du mercredi, on reprend espoir ! Demain, ça ne sera pas aussi long, pas aussi désespérant...


Mais quand on arrive le jeudi après-midi, à 15h30, en sortant de la magnifique expo du Grand Palais, expo qui vous a fourré des envies de départ plein la tête, et qu'on voit que 1) la procédure "matinale" du dépôt des dossiers n'est toujours pas terminée, 2) il y a déjà du monde à attendre dans la petite cour, 3) les nuages sont nombreux et noirs au-dessus de Paris... on comprend qu'on a, une fois encore, été extrêmement naïf.

Déjà, on a eu suffisamment de chance la veille pour avoir le droit de revenir 24h après. Alors ils ne vont pas, en plus, nous rendre directement les passeports ! Rappelons que la veille, on m'avait demandé de revenir à 16h. Mais pour l'instant, 16h15, les retraits ne sont toujours pas autorisés. Les gens du consulat tentent de terminer tous les dépôts.


Quand le dernier sort du consulat, son précieux reçu dans les mains, à 16h30, on se dit : "ça y est, retrait !". Mouvement de foule vers les portes... qu'on nous ferme au nez, en disant "On va faire la propreté, maintenant". Ah, elle est bonne, celle-là ! "Faire la propreté" au milieu de l'après-midi, vu les gens qui attendent dehors... D'ailleurs, la pluie commence à tomber... Ô joie, ô bonheur. Ô parapluie...

3/4h qu'on attend devant les portes vitrées, et on a toujours pas vu un seul aspirateur, sans parler de serpillère. Z'ont une manière spéciale de "faire la propreté", au Consulat. A moins qu'ils n'aient parlé de "prendre le thé", qui sait... Ben ils doivent être en train de finir les stocks de la semaine, pour que ça leur prenne autant de temps... Et puis en plus, j'ai terminé mon livre...


17h15, ils ouvrent. Coup de chance, je suis quasi devant la porte (et surtout devant la bonne porte !). Un type, visiblement habitué de l'ambassade, nous prévient : on retire son visa au guichet où on a déposé son dossier la veille. Ah ben c'est malin ! Je l'ai déposé à quel guichet, mon dossier ? Guichet n°4, répond ma mémoire, au rendez-vous pour une fois. Here we go, alors. Je suis 4e de la file. Merveilleux. Dans 1/4h je suis sortie !


Haha ! J'ai de ces illusions, parfois ! Quand ils ouvrent les portes du consulat, ça ne signifie ab-so-lu-ment pas qu'ils ont ouvert les guichets... Ca serait pas drôle, si tout allait aussi vite... 5 min après notre entrée, un premier guichet s'ouvre. Pas le mien, non, non, ça serait trop beau. Mais celui juste à côté. Et la première personne qui présente son reçu s'entend répondre, après 5 minutes de fouille frénétique que "Votre passeport n'est pas là, monsieur, il a du être perdu...". Ben voyons... Le type est devenu blanc-vert puis rouge : "Comment ça, perdu ?!" - "Ben, on va le rechercher, il doit bien être quelque part...". Et la guichetière s'adresse au suivant, faisant signe au premier de la file d'attendre qu'elle ait le temps de chercher son passeport...

En attendant, les autres guichets s'ouvrent, les uns après les autres. Le n°1, le n°3, le n°2. Ca fait 1/4h qu'on est entrés. Mais derrière les volets du guichet n°4, pas de mouvement... J'ai encore tiré le gros lot, on dirait... Il a fini par ouvrir, 1/4h après les autres, et à 18h10, je suis devant le guichet, présente mon reçu, et le type me rend mon passeport. Je m'empresse de vérifier si le visa est bien là (la personne juste avant moi, on lui a rendu son passeport sans avoir fait le visa... "Un oubli, madame, attendez que toute la file soit passée, et on vous le fera...").


Mais dans mon passeport, le visa est bien là. Pas d'erreur. C'est bien mon nom. Ce sont les bonnes dates. Signature, cachet de l'ambassade ! Tout est là, pas d'erreur !

J'ai passé l'épreuve, et j'ai le droit de partir !!

La suite, quand je serai rendue, dans un peu moins de 120h, maintenant.

vendredi 15 juin 2007

Consulat de l'Inde, Paris : dépôt du dossier de visa

Vous prévoyez de partir en Inde ? Vous voulez me rendre une visite, peut-être ? Quelle bonne idée !

Mais est-ce que vous vous rendez compte de ce par quoi il va falloir passer, avant de prendre l'avion ? Et oui, partir en Inde, ça n'est pas donné à tout le monde ! Ils sont malins, les Indiens, ils ont mis en place un véritable parcours initiatique pré-départ, afin de sélectionner uniquement les touristes (et étudiants) les plus méritants. Faut être accroché !


Vous aimez vous lever tôt ? Vous rêvez de files d'attente ? Vous aimez avoir chaud et être plus serrés que des Parisiens dans le métro, dans une toute petite salle ? Vous avez 3 jours devant vous ? Vous avez quelqu'un chez qui squatter à Paris pendant ce temps ? Ou alors vous faites partie de l'association des "Enfants de Don Quichotte" et ils vous fournissent une tente à planter sur le trottoir ? Parfait, vous vous rapprochez du profil du candidat idéal à un séjour prolongé au Consulat.

Prévoyez un bon gros bouquin. Ou le Canard Enchaîné, très populaire dans la queue le mercredi. De la musique, mais attention, il faut aussi savoir garder une oreille attentive aux vagues informations qui vous seront données. Et maintenant, c'est parti, je vous emmène avec moi au Consulat...


Mercredi, 8h du matin, 16e arrondissement de Paris. Les belles avenues, les beaux bâtiments... Et à un coin de rue, une queue d'au moins 200 personnes, déjà... Dire que l'ambassade n'ouvre qu'à 9h15...

Enfin est censée ouvrir à 9h15. Ca fait 1h30 que j'attends, et là, soudain, du mouvement ! Bon, comme jamais personne m'a expliqué comment ça se passe, je sais pas trop pourquoi ça bouge. Je pense (naïvement, il faut bien le dire), que les gens commencent à entrer dans le consulat. Que nenni !


On ne rentre pas au consulat en faisant une simple queue ! On fait la queue pour obtenir un ticket (vous savez, qui vous donne l'ordre de passage, comme à la boucherie...). Et une fois que t'as le ticket, tu continues à attendre que ton numéro soit appelé à un guichet.

Encore faut-il l'obtenir. Trois personnes avant moi, le monsieur qui donnait les tickets... n'a plus de tickets à donner ! Il ne dit rien mais retourne dans le bâtiment. Peut-être va-t-il chercher des tickets ? Encore un espoir déçu. 3/4h plus tard, personne n'est revenu. Les gens commencent à se décourager, à se dire qu'il ne reviendra pas. De toutes façons, il est déjà 10h30, et normalement ils arrêtent de distribuer les tickets à 10h15...

Mais quelqu'un qui est visiblement habitué, me dit gentiment : ne partez pas, c'est tout à fait normal (!), il va revenir. On rentre dans le hall du consulat (9m² à tout casser, on est 25, les autres sont restés dehors) pour demander plus d'infos. Mais "infos"... ils ont pas l'air de connaître le terme ! "On sait pas". "On peut pas vous dire".

A 11h, finalement, alors que la plupart des gens se sont effectivement découragés, le type ressort, avec une vingtaine de tickets. Il se fait bondir dessus, arracher les tickets des mains. Ca a l'air d'être une scène tout à fait classique, il tient les tickets à bout de bras et ne moufte pas. La même personne qui, quelques minutes plus tôt, me disait de ne pas partir, a arraché deux tickets, et m'en donne un. Le précieux sésame, qui va me permettre d'accéder, à mon heure, au guichet des visas...


Mais pour le moment, on attend. Dans un premier temps, je me pose devant l'écran qui annonce les numéros. Mais au bout d'un moment, je me rends compte que celui-ci est bloqué au numéro 224 depuis 1/4h. J'ai le numéro 639, alors ça m'inquiète un peu. Je pose la question à une personne qui attend dans le petit couloir menant aux guichets, qui me dit : "le tableau est en panne depuis lundi après-midi". Ca aussi, visiblement, c'est du classique... En tout cas, ça veut dire qu'il faut aller dans la salle des guichets pour entendre les numéros qui sont appelés, et répercutés par les autres personnes qui attendent dans la salle. On se retrouve dans une salle un peu plus grande. Disons 15m². Mais on est trois fois plus nombreux. Plus serrés que des sardines de Douarnenez une fois installées dans leur boîte de conserve...


Finalement, mon numéro est appelé. Il est 12h55. Le stress monte. Les documents que je présente pour mon dossier de visa étudiant ne correspondent pas exactement à ce qui est demandé, et les fonctionnaires indiens m'ont l'air du genre tâtillons. Effectivement, le type derrière le guichet (qui parle un mélange de français, d'anglais et d'hindi ou quelque chose de ce goût-là) commence par trouver bizarre que j'ai autant de documents. Finit par comprendre que je demande un visa étudiant (je sais, y'a pas idée, aussi !). Regarde les documents en long, en large, et en travers. Fait des calculs et des annotations. Le stress monte encore d'un cran. Je commence à détester ce type, pas plus aimable qu'un tigre du Bengale enragé. Mais je me force à faire un grand sourire, à répondre gentiment et clairement aux questions posées (à côté de ça, l'Inquisition espagnole, c'était du gâteau...). Et finalement, j'entends la phrase qui veut dire qu'il accepte le dossier. "80 euros, please"... Et en cash, s'il vous plaît...


Il me donne le reçu, me dit de revenir le lendemain, et avant que je puisse poser la moindre question, dire merci ou au revoir, il est déjà passé au dossier suivant. Je dis quand même merci (dans le vide), fais un dernier sourire... et sors enfin du consulat, le reçu serré dans la main (ne pas le perdre, surtout ne pas le perdre !). Il est 13h, j'ai attendu 5h pour déposer un dossier !


La suite au prochain épisode : le retrait !
(Et pour plus de détails utiles, si vous voulez vraiment partir en Inde, n'hésitez pas à me demander...)

vendredi 1 juin 2007

Avant le départ...

Vous le savez sans doute déjà, je m'envole pour Pondichéry (Inde) dans quelques semaines. 25 jours pour être exacte. Soit le 26 juin 2007. Vol à 10h50 au départ de Roissy. Changement à Londres et arrivée à Chennai (Madras en français) le 27 à 4h00 du matin heure locale... Soit 00h30 heure française...
Mon "aventure" indienne, je risque d'avoir du mal à vous la faire partager en direct... Même si MSN, heureusement, sera là pour nous faciliter la communication... Et les e-mails, quoi de plus simple ?

Mais pour que vous ne perdiez rien de mes aventures et sans aucun doute possible de mes mésaventures... Me voilà qui crée un blog... J'y publierai sans doute des photos, quelques messages... Ce qui me passera par la tête... En espérant aussi avoir Internet sur place et ne pas être obligée de hanter un Cyber-café dont le propriétaire, à la fin de l'année, me connaîtrait mieux que mes profs ou ma colocataire...
Et parce que mes aventures ont en fait déjà commencé, voilà un petit aperçu des problèmes qui se posent à une étudiante française qui n'a rien demandé à personne, à part de partir tranquillement en Inde pour un an : l'admission à l'université n'était absolument pas garantie le jour où on m'a attribué la place (j'ai du attendre quelques semaines avant d'avoir une réponse "officielle" de l'université), on me demande des frais d'inscriptions pas vraiment prévus (500$ par semestre !!), je n'ai aucune idée des cours que je vais avoir là-bas (allez voir le site, un jour, vous comprendrez...), l'administration indienne semble aussi efficace que la française (je vous raconte pas les délais pour avoir une réponse à un mail), je pars dans 25 jours et je n'arrive pas à joindre l'ambassade... Visa, où es-tu ? Vais-je t'obtenir avant mon départ ? (Remarquez, là, y'a pas trop le choix...)... Ah, et je pars avant les rattrapages des examens de deuxième année... donc j'espère ne pas les avoir loupés !
La suite et la réponse à ces questions au prochain numéro...

Une petite image, pour finir (enfin pour commencer...) :


A bientôt, pour le début (indien) de mes aventures...