lundi 22 octobre 2007

Soirée d'anniversaire...

... pas le mien, non, je ne suis pas si en retard que ça ! Mais celui de Preshant, un de nos amis indiens, qui a eu mercredi dernier (le 17 octobre, donc), 21 ans.

Âge bien sympa, en Inde, parce qu'il ouvre la porte à un tas de nouveaux droits : entre autres, droit de boire de l'alcool (même si cette interdiction n'est respectée nulle part, les Indiens n'ont officiellement pas le droit de boire avant les Américains...), et surtout, droit de se marier (officiellement là encore), ce qui a valu au jeune homme pas mal de plaisanteries, et aux jeunes filles présentes à la soirée des demandes en mariage de sa part particulièrement romantiques...

"Helene, maintenant que j'ai 21 ans, je peux officiellement me marier... Tu veux m'épouser ?" "Tu me laisses quelques instants de réflexion ?" "Ok", dit-il, avant de se tourner vers ma voisine pour lui faire la même proposition. Quand on lui a fait la remarque, il n'a pas trouvé mieux que de nous répondre "Ben quoi ? Il y a 7 jours, dans la semaine !". Du coup, on a décidé de chercher 6 autres futurs maris avant de lui donner notre réponse... C'est vrai, quoi, si on ne peut profiter de lui qu'un jour par semaine, autant s'occuper les autres jours...

Bref, un long délire en fil rouge d'une bonne soirée pour notre nombreux groupe, sur un des toits de la ville, qui sert de terrasse à un resto-bar pas trop cher mais délicieux, évidemment...

Et à l'occasion, l'appareil photo était présent, ce qui va me permettre de vous présenter quelques uns de nos amis indiens !



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Preshant, et Asha

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Une non-inconnue dont je n'arrive pas à retenir le nom (shame on me, je sais), Deepeeka, Yameni et Arun

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Preshant

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Preshant et Asha

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Asha et Angela

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Deepeeka, Yameni et Soniya

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Siddarth, Megan et Arun


Je ne garantis pas l'exactitude orthographique de tous ces noms (shame on me, encore...)...

Quant aux trucs bizarres sur les photos, non, nous n'étions pas entourés d'esprits cette nuit-là, ni de lucioles géantes, non, c'est simplement le mode "Nuit" de mon appareil photo qui a l'air d'aimer les effets spéciaux... Pourquoi pas, après tout !

vendredi 19 octobre 2007

Du 28 septembre au 3 octobre : Tanjore et Kodaikanal (3)

Voyage du retour, donc, chargé en aventure.

Tout commence ce 2 octobre, à 15 heures. Nous attendons à la gare routière de Kodaikanal, pour attraper un bus qui nous redescendrait à la gare de Kodai Road. Ou à Batalaigunde, peu importe... De préférence avec des places assises... Preuve qu'on était drôlement optimistes... C'est vrai, un jour ferié, fin de grand week-end, même en France on ne s'attend pas à grand chose niveau transport... Et vu le nombre de gens qui attendaient à la gare routière, et l'impossibilité d'avoir le moindre renseignement sur "D'où vient le bus ? Où s'arrête-t-il ? A quelle heure arrive-t-il ?"... Ce voyage retour ne s'annonçait pas particulièrement confortable.

D'un autre côté, il y a les chauffeurs de taxi qui te harcèlent, essaient de te faire monter dans leur taxi pour te redescendre sur Kodai Road à un prix... défiant toute concurrence... Comparaison avec le prix du bus, et on n'a même plus à se poser la question. Jusqu'à ce qu'une famille indienne se pointe devant nous et nous propose de partager un taxi pour la descente. Partager à 8 plutôt qu'à 4, tout de suite, ça paraît plus abordable. On finit donc par accepter, et nous voilà casés dans le taxi. Mais Zeliha et moi, coincées à l'arrière, avec comme seul air disponible les gaz d'échappement de ce super taxi, pas de vue sur la route, et une conduite... indienne, on était un peu malades...


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Enfin bref, on est quand même arrivés vivants, et on nous a déposés à la gare routière de Batalaigunde, où nous avons assez rapidement attrapé un bus, avec places assises disponibles, pour la gare de Kodai Road, d'où un train pour Villuparam, (jonction près de Pondy) devait partir à 21h. Arrivée à Kodai Road, et après un excellentissime masala dosa (waw, la nourriture indienne...), nous observons le coucher de soleil sur la gare...


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... et allons nous renseigner sur les réservations de billet... Pas de réservation, mais on nous conseille de prendre le premier train pour Dindigul (autre jonction), à 19h, parce que "lots of travellers this week-end, m'am, lots of travellers !". On a fini par comprendre qu'on aurait du mal à trouver une place si on essayait de monter dans un train direct depuis cette gare.

Si je retrouve ce type, avec ses "excellents" conseils, je vous promets que je l'étrangle !

Parce que, nous, on a gentiment suivi le conseil de l'autochtone, et on a donc pris le train pour Dindigul, une plus grande gare, qui était sur l'itinéraire du train qu'on voulait prendre pour rentrer, mais une cinquantaine de kilomètres plus loin. Gain de temps, pensions-nous...

Grave erreur... Arrivés à Dindigul, nous avons acheté nos billets (premier train pour lequel nous avons payé quelque chose, par ailleurs) pour Villupuram. La seule chose qui restait, c'était des "Unreserved Seats", c'est-à-dire que nous avions un billet, donc le droit de montrer dans tous les trains qui passeraient cette nuit-là pour Villupuram, dans les wagons de seconde classe, mais nous n'avions pas la garantie d'avoir un siège. Rien de vraiment différent de la SNCF parfois, c'est vrai... On s'est dit qu'on survivrait si on devait passer la nuit assis dans le couloir, après tout on avait déjà testé les trucs des bagages...

La prochaine fois qu'on me dit "lots of travellers", je ne reste pas à la gare, je prends une chambre d'hôtel. Parce que les trains sont arrivés les uns après les autres dans la gare de Dindigul à partir de 22h environ... Mais ils étaient bondés. Des personnes assises sur les marches des portes... Des gens debout... Ou, quand personne n'était sur les marche-pieds du wagon, les gens qui étaient montés dans les gares précédentes fermaient les wagons de l'intérieur pour empêcher les gens de monter. Et les gens qui attendaient sur les quais de la gare à Dindigul étaient nombreux, très nombreux, déterminés à monter dans un train, et prêts à attendre toute la nuit si nécessaire. Ca tombe bien, car c'était ce qui s'annonçait.


On s'est donc préparés psychologiquement à dormir sur les quais de la gare, avec les autres voyageurs... et les rats, aussi, évidemment.


Finalement, au passage du quatrième train, on a réussi à entrer dans un compartiment qui ne nous était pas destiné, et à trouver une couchette libre jusqu'à Trichy. Zeliha, moi, et les sacs à dos nous y sommes installés, ou plutôt contortionnés, et les garçons se sont assis par terre.

Nous avons donc voyagé jusqu'à Trichy de cette façon, mais évidemment, il a fallu descendre, puisque plus rien n'était libre...

Nous avons attendu deux trains de plus, et dans le troisième (et avant-dernier de la nuit), avons à nouveau réussi à nous glisser dans un compartiment-couchettes, où nous n'avions pas plus notre place que dans le précédent. Cette fois, pas de couchette libre, mais nous avons fait comme les autres, c'est-à-dire s'installer dans le couloir et se préparer à dormir dans une position moins que confortable.

Jusqu'à ce que le train s'arrête, moins de 15 minutes plus tard, et qu'un contrôleur (le premier que nous rencontrions dans un train, d'ailleurs) nous déloge, nous demandant ce que nous faisions là. Nous avons montré nos billets, demandé pourquoi il voulait nous mettre dehors alors que plein d'autres personnes étaient exactement dans la même position que nous... Et nous avons appris que ces personnes avaient en fait des tickets pour cette classe, mais en "Liste d'attente", et qu'ils avaient donc le droit de monter dans le compartiment, mais pas le droit de s'installer dans une couchette... Enigme résolue... Après 15 minutes de discussion pour le moins houleuse avec le contrôleur (il voulait nous jetter dehors, et nous voulions rentrer chez nous... Ca ne semblait pas compatible...), nous avons payé une amende assez légère finalement, et obtenu le droit de rester sur le couloir devant les toilettes... Sympas les odeurs, et puis drôlement bien pour dormir, aussi, puisqu'on était réveillés toutes les deux minutes par quelqu'un qui voulait passer... Sans parler du lavabo qui fuyait juste au-dessus de ma tête... Charmant. Mais bon, on était en route pour Pondy, et a priori, rien ne pouvait nous arrêter...

Enfin, avant de nous arrêter, il aurait fallu que le train redémarre... Parce qu'évidemment, le seul train dans lequel nous avions réussi à monter, était celui qui a eu une panne de moteur qui nous a immobilisés pendant près d'une heure...

On est finalement arrivés à Villuparam, sains et saufs, certaines de meilleure humeur que d'autres (au masculin), fatigués, courbaturés, et prêts à prendre le bus... Une heure de trajet, et devinez quoi ? Une heure de trajet debout ! Pour arriver, un petit tour de rickshaw plus tard, dans une résidence universitaire sans électricité, et donc sans clim' et sans eau filtrée. Heureusement, la douche fonctionnait, le petit-déj nous attendait, et nos lits aux draps propres étaient toujours là !


Moi, tout ça m'a bien fait rire, finalement... Et c'est en faisant n'importe quoi qu'on apprend de ses erreurs, non ? Donc, conclusion, la prochaine fois, on ne profite pas des jours fériés pour voyager, parce que trop de gens font la même chose, et surtout, on RESERVE nos billets !


(Ce que j'ai d'ailleurs fait, et je vous annonce que je m'en vais le 10 novembre pour Mumbai-Bombay, première étape de 6 semaines de voyage dans le Nord-Ouest du pays !)

dimanche 7 octobre 2007

Du 28 septembre au 3 octobre : Tanjore et Kodaikanal (2)

Le train est donc finalement arrivé en gare de Tanjore, avec seulement 30 min de retard... Normal ! C'était un peu la ruée vers l'entrée des wagons. Normal, c'était un train sans réservation. Ceux qui montent peuvent faire le trajet, ceux qui restent sur le quai, tant pis pour eux. Et les billets sont censés être vendus dans le train. Ce qui ne veut pas dire qu'ils le sont : nous sommes effectivement montés dans le train, mais de Tanjore à Kodai Road (gare au pied des montagnes à partir de laquelle on peut récupérer un bus pour monter jusque Kodaikanal), nous n'avons vu que des vendeurs de nourriture... Trajet gratuit, donc.

En même temps, le confort était... indien... Comme il n'y avait plus de place sur les sièges, on s'est installés dans les compartiments à bagage juste au-dessus. Démonstration :


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Heureusement, les paysages étaient jolis.

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Et au bout de 4h de train, nous voici arrivés à Kodai Road. De là, un premier bus pour Batalaigunde (je vous oblige pas à lire le nom à voix haute, rassurez-vous), et puis, quelques heures d'attente pour le bus de Kodaikanal.

Et là, charmante surprise : le bus, à l'arrivée à la gare routière, était plein à craquer. Du genre, il y avait déjà des gens accrochés aux portes. Les gens couraient après le bus à son arrivée pour être sûrs d'être les premiers à monter. On a donc fait pareil (et les sacs à dos, dans ces moments-là, tu trouves ça pas du tout encombrant...). Pour se retrouver dans le bus, coup de chance, juste en face de la porte, qui rappelons-le, est en fait un trou dans la carosserie. Oubliez toute notion de sécurité, si vous comptez venir... Debout, évidemment. J'ai compté environ 110 personnes dans le bus, pour 50 places assises. Et le couloir est étroit... Premier arrêt, juste en bas des montagnes, une dizaine de femmes descend. Possibilité de s'éloigner de la porte. Et heureusement, parce que l'ascension commence. Et les routes de montagne indiennes... Bref, j'ai cru mourir un million de fois. Mais on est finalement arrivés à Kodaikanal à 23h20, après 3h30 de trajet debout, et 30 min assis, parce que des gens ont été assez sympas pour nous laisser leurs sièges.

Et 23h20, ça signifie 20 minutes après l'heure où on était censés arriver pour notre réservation à l'hôtel... Oubliée, la réservation, la chambre avait été donnée à quelqu'un d'autre... Après avoir fait le tour de tous les hôtels autour de la gare routière (tiens, ça ne vous rappelle pas quelque chose, ça ?), on s'est rendu compte que tout était complet (là, je suis sûre que ça vous rappelle quelque chose...). Ben oui, long week-end, promesse de bordel dans les plaines pour le lundi, forcément, les gens se mettent au vert. Juste comme nous... C'est malin. Mais pour le coup, on s'est vu dormir dehors. Surtout qu'il faisait "froid", à 2130m d'altitude : 15 degrés, maximum !

On a fini par atterrir dans une petite agence de voyages près de la gare routière,et de leur demander de nous trouver une solution. Eux, au moins, avaient la totalité des numéros de téléphone des hôtels de la ville. Ce qui ne nous a pas beaucoup aidé... A part la suite du Carlton, tout était vraiment complet. On devait vraiment faire des têtes désespérées, ou alors on avait l'air d'être des proies faciles, ou un peu des deux, parce que le type nous a finalement proposé de passer la nuit dans un cottage appartenant à son frère, pour 1000 roupies au total. On s'en est pas si mal sortis, donc, mais c'est quand même 2 à 3 fois plus ce qu'on paierait d'habitude. Dire que c'était censé être un week-end "budget"... Les chambres étaient un peu vides, mais propre, et ça faisait un drôle d'effet de s'endormir sans le bruit des ventilateurs pour la première fois depuis 3 mois. De dormir dans une atmosphère fraîche.

Réveil le lendemain matin pas très tôt. Fallait récupérer de la drôle de soirée de la veille. Et on découvre les paysages qu'on n'avait pas pu voir la nuit d'avant !


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On se met ensuite en quête d'un hôtel, cette fois avant qu'il ne soit l'heure d'aller se coucher, et on en trouve un à prix correct, dans une chambre plutôt sympa, et particulièrement propre pour un hôtel indien.

Petit restau punjabi, puis, début de la promenade dans la petite station de Kodaikanal, sous la brume, dans l'air frais... Que du bonheur, et des paysages splendides. Un petit air de Tibet, du à la fois aux vêtements portés par les "autochtones", et aussi à la communauté tibétaine qui s'est installée là, et qui se montre. Beaucoup de petites boutiques cachemiries, aussi, qui vendent des châles aux touristes imprévoyants... J'en ai acheté un, un faux, mais un joli !


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Promenade, shopping, grimpette, chocolat chaud, promenade autour du lac, une demi-douzaine de thés au restaurant de l'hôtel Astoria... Ensuite, il était temps d'aller manger (oui, encore !), dîner au restaurant tibétain, délicieux ! Et le décor valait le coup, lui aussi, avec le Dalai Lama, les appels à la liberté du Tibet, les photos-panorama splendides (j'irais bien faire un tour !).


Le lendemain matin, on se rend jusqu'au lac, et on loue un bateau à rames pour une heure, avant le check-out de l'hôtel, et le départ... Cette fois, le soleil était au rendez-vous, et les couleurs sur les montagnes environnantes splendides.


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A 15h, ensuite, après le check-out à l'hôtel et une autre promenade autour du lac, nous entamons notre voyage retour... Mais là, ça mérite un autre article !

samedi 6 octobre 2007

Du 28 septembre au 3 octobre : Tanjore et Kodaikanal (1)

Ce week-end là, on ne le savait pas encore, mais on partait à l'aventure.

Pourtant, ça s'annonçait plutôt simple. On avait un jour férié, le mardi 2 octobre, pour l'anniversaire de la Grande Âme de la Nation, Gandhi. A côté de ça, un appel à la grève générale pour une sombre histoire de cailloux (rigolez pas, j'essaierai d'expliquer ça une autre fois) était lancé par le parti au gouvernement dans le Tamil Nadu (rappeler que l'Inde est un Etat fédéral), tandis que les partis de l'opposition lançait évidemment des appels à une contre grève. Un joyeux bordel s'annonçait donc, et on s'est dit qu'on allait partir au vert quelques jours, incluant le mercredi, parce que 5 jours de week-end, c'est quand même mieux que 4 jours.

On a donc prévenu les profs qu'on ne serait là ni le lundi (eux non plus, de toutes façons, a priori), ni le mercredi, rempli nos sacs à dos, et, Lonely Planet à la main, nous sommes montés vendredi 28 à 22h dans le bus pour Trichy. Ca n'était déjà pas le plan original, mais il n'y avait plus de place pour Madurai. Peu importe...

Six heures plus tard (4h du matin, donc, si vous avez bien compté), nous voilà à Trichy. Après avoir fait le tour des hôtels autour de la gare routière et appris qu'ils étaient tous complets, mais pas compris pourquoi, problèmes de communication, on essaie un peu plus loin, pour enfin tomber sur quelqu'un qui nous explique que le Chief Minister du Tamil Nadu est en gros meeting pré-grève à Trichy justement ce samedi... Malin, on aurait peut-être pu se renseigner... Résultat, pas d'hôtel, nulle part où se reposer...

Trouvant la ville bien peu accueillante, on décide de prendre un autre bus pour Tanjore, à 1h30 de là. On reviendra un autre jour...

A Tanjore, tout se passe bien. On trouve un hôtel (on évitera par contre de se fier aux prix indiqués par le Routard... no comment !), on va prendre un bon petit-déj, on se fait une bonne sieste, on retourne manger, et on entame les visites : le palais des Marathas, sa salle d'audience, son interdiction des appareils photos, la collection de bronzes de l'époque de la dynastie Chola, splendide, la tour de garde et le panorama splendide sur Tanjore... Tout va bien !


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Deuxième étape, après s'être débarassés des différents démarcheurs et autres arnaqueurs de tout genre, le temple de Tanjore, un des plus beaux du Tamil Nadu (en même temps, si on en croit les guides, ce sont tous les plus beaux...). Faut avouer que celui a de la gueule, sous les rayons du soleil presque couchant... On a même réussi à entrer à l'intérieur du temple, ce qui pour les non-hindous n'est pas forcément facile... Et on s'est aussi fait bénir les uns après les autres par le joli éléphant de l'entrée du temple. Mode d'emploi ? Une roupie déposée dans la trompe de l'animal, la trompe posée sur la tête pendant un dixième de seconde (faut rentabiliser !), et l'éléphant lève la trompe pour donner la roupie à son dresseur. Pas trop de photos, ou alors discrètement, ou alors, 10 roupies de plus...


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Joli ciel bleu, aussi, hein ?

Quels projets pour la suite ? Zéliha et moi avions décidé de prendre le train pour Kodaikanal, petite station de montagne dans les Ghats Occidentaux, à l'Ouest du Tamil Nadu, les garçons (Frédéric et Jake 1) hésitaient encore, et ont finalement décidé de nous suivre. Une bonne nuit, donc, puis on part de l'hôtel avant la fin des 24h, on se fait un autre super petit-déj, au même endroit, et on part pour la gare pour attendre le train, sachant qu'on n'avait pas de réservation, autant être là en avance...


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Quelques images de notre attente, et pour la suite de nos aventures indiennes, ce sera dans un nouvel article !

23 septembre : Ganesh Chaturthi, Pondy

Le festival de Ganesh, ou "Ganesh Chaturthi", est le festival dédié au dieu hindou le plus populaire, Ganesh, histoire de fêter son anniversaire.

Rapide parenthèse culturelle : Ganesh est le fils de Shiva et de Parvati. Un jour, par erreur (je ne sais plus l'histoire exacte...), son père lui coupe la tête, dans un accès de colère sans doute. Se rendant compte de sa bêtise, il fait le voeu de remplacer la tête de son fils par la tête de la première créature vivante qu'il rencontrera. Manque de bol pour le fils en question, papa a rencontré un éléphant... Ganesh est donc un dieu à corps d'homme et tête d'éléphant. Il est vu par les indiens comme le dieu de la sagesse, de la prospérité, de la chance, comme le dieu qui les aidera dans les études, le dieu qui doit leur permettre de surpasser tous les obstacles.

"Ganesh Chaturthi", donc, est un festival d'une dizaine de jours, qui a commencé cette année autour du 15 septembre. Les premiers jours sont consacrés à la fabrication de statues de Ganesh en argile, à leur décoration dans des couleurs aussi criardes que possible, à l'adoration de ces petites (ou immenses) idoles dans chaque famille, à la redécoration des temples de Ganesh. L'animation à Pondy était déjà visible dans les premiers jours du festival.

Mais le point culminant a eu lieu le dimanche 23, avec une longue procession des idoles dans le centre-ville, qui se rendait vers la mer : oui, ils noient le pauvre Ganesh, tous les ans, comme s'il avait pas déjà assez souffert dans sa vie...

Je suis donc allée en ville ce dimanche-là, ayant quelques courses à faire : j'ai croisé la procession, suis allée au marché... et ne suis pas arrivée à temps pour voir Ganesh se faire noyer, manque de bol... Mais vous avez quand même le droit à quelques photos de Ganesh prenant d'assaut la Mahatmah Gandhi Road de Pondy !









Taekwondo

Non, vous ne rêvez pas, oui ce message va bien parler de Taekwondo. Pire encore, de moi qui apprend le taekwondo ! Imaginez le résultat...

Commençons par le commencement, c'est toujours plus efficace, pour se faire comprendre... L'université proposait, du 12 au 22 septembre, un stage de "self-défense" pour les femmes (étudiantes, profs et employées) au Département des "Women's Studies" (études des mouvements féminins, en bon français). Il faut dire que les femmes, en Inde, ne sont pas vraiment en sécurité à la nuit tombée, et sur le campus même, des cas de "eve-teasing" (terme officiel dans le droit indien pour indiquer les cas de harcèlement sexuel) ont été signalés.

Arrivée le 12, donc, pour la première "séance", qui, évidemment (on est en Inde !), ne sera pas une séance de taekwondo, mais une cérémonie d'accueil, de remerciement des participants de bien vouloir participer, etc...

On aura le droit à un discours joliment féministe du chef du département. Enfin féministe à l'indienne, c'est-à-dire que la femme indienne doit être libre et indépendante, doit avoir le droit de travailler, et de tout ce que vous voulez... Mais elle le fera d'autant mieux si elle a son père, son frère ou son mari derrière elle. Pas assez forte pour le faire toute seule, sans doute...

Le lendemain, premier cours, avec notre instructeur, responsable d'une école d'arts martiaux sur Pondy, qui s'appelle M. Staline. Ben oui, ça s'invente pas !

J'imagine que des photos vous intéresseraient...

Vous allez être gâtés, parce que j'ai même mieux que ça : une vidéo. Mettez le son pour ne pas louper les cris de sauvages... Je suis autour de la 25e seconde...




Mais j'ai quand même quelques photos...






Moi, Mamtha (camarade de la classe d'histoire), et Zéliha, petite pause pré-représentation.







Et, bientôt disponible en collector à la Prée Longue, l'article paru le 25, après la "représentation" du 22 septembre, dans un des journaux nationaux, The Hindu, avec une jolie photo de moi et quelques camarades cassant une brique enflammée avec la main...

Vous avez peur, hein, maintenant ?