Voyage du retour, donc, chargé en aventure.
Tout commence ce 2 octobre, à 15 heures. Nous attendons à la gare routière de Kodaikanal, pour attraper un bus qui nous redescendrait à la gare de Kodai Road. Ou à Batalaigunde, peu importe... De préférence avec des places assises... Preuve qu'on était drôlement optimistes... C'est vrai, un jour ferié, fin de grand week-end, même en France on ne s'attend pas à grand chose niveau transport... Et vu le nombre de gens qui attendaient à la gare routière, et l'impossibilité d'avoir le moindre renseignement sur "D'où vient le bus ? Où s'arrête-t-il ? A quelle heure arrive-t-il ?"... Ce voyage retour ne s'annonçait pas particulièrement confortable.
D'un autre côté, il y a les chauffeurs de taxi qui te harcèlent, essaient de te faire monter dans leur taxi pour te redescendre sur Kodai Road à un prix... défiant toute concurrence... Comparaison avec le prix du bus, et on n'a même plus à se poser la question. Jusqu'à ce qu'une famille indienne se pointe devant nous et nous propose de partager un taxi pour la descente. Partager à 8 plutôt qu'à 4, tout de suite, ça paraît plus abordable. On finit donc par accepter, et nous voilà casés dans le taxi. Mais Zeliha et moi, coincées à l'arrière, avec comme seul air disponible les gaz d'échappement de ce super taxi, pas de vue sur la route, et une conduite... indienne, on était un peu malades...
Tout commence ce 2 octobre, à 15 heures. Nous attendons à la gare routière de Kodaikanal, pour attraper un bus qui nous redescendrait à la gare de Kodai Road. Ou à Batalaigunde, peu importe... De préférence avec des places assises... Preuve qu'on était drôlement optimistes... C'est vrai, un jour ferié, fin de grand week-end, même en France on ne s'attend pas à grand chose niveau transport... Et vu le nombre de gens qui attendaient à la gare routière, et l'impossibilité d'avoir le moindre renseignement sur "D'où vient le bus ? Où s'arrête-t-il ? A quelle heure arrive-t-il ?"... Ce voyage retour ne s'annonçait pas particulièrement confortable.
D'un autre côté, il y a les chauffeurs de taxi qui te harcèlent, essaient de te faire monter dans leur taxi pour te redescendre sur Kodai Road à un prix... défiant toute concurrence... Comparaison avec le prix du bus, et on n'a même plus à se poser la question. Jusqu'à ce qu'une famille indienne se pointe devant nous et nous propose de partager un taxi pour la descente. Partager à 8 plutôt qu'à 4, tout de suite, ça paraît plus abordable. On finit donc par accepter, et nous voilà casés dans le taxi. Mais Zeliha et moi, coincées à l'arrière, avec comme seul air disponible les gaz d'échappement de ce super taxi, pas de vue sur la route, et une conduite... indienne, on était un peu malades...
Enfin bref, on est quand même arrivés vivants, et on nous a déposés à la gare routière de Batalaigunde, où nous avons assez rapidement attrapé un bus, avec places assises disponibles, pour la gare de Kodai Road, d'où un train pour Villuparam, (jonction près de Pondy) devait partir à 21h. Arrivée à Kodai Road, et après un excellentissime masala dosa (waw, la nourriture indienne...), nous observons le coucher de soleil sur la gare...
... et allons nous renseigner sur les réservations de billet... Pas de réservation, mais on nous conseille de prendre le premier train pour Dindigul (autre jonction), à 19h, parce que "lots of travellers this week-end, m'am, lots of travellers !". On a fini par comprendre qu'on aurait du mal à trouver une place si on essayait de monter dans un train direct depuis cette gare.
Si je retrouve ce type, avec ses "excellents" conseils, je vous promets que je l'étrangle !
Parce que, nous, on a gentiment suivi le conseil de l'autochtone, et on a donc pris le train pour Dindigul, une plus grande gare, qui était sur l'itinéraire du train qu'on voulait prendre pour rentrer, mais une cinquantaine de kilomètres plus loin. Gain de temps, pensions-nous...
Grave erreur... Arrivés à Dindigul, nous avons acheté nos billets (premier train pour lequel nous avons payé quelque chose, par ailleurs) pour Villupuram. La seule chose qui restait, c'était des "Unreserved Seats", c'est-à-dire que nous avions un billet, donc le droit de montrer dans tous les trains qui passeraient cette nuit-là pour Villupuram, dans les wagons de seconde classe, mais nous n'avions pas la garantie d'avoir un siège. Rien de vraiment différent de la SNCF parfois, c'est vrai... On s'est dit qu'on survivrait si on devait passer la nuit assis dans le couloir, après tout on avait déjà testé les trucs des bagages...
La prochaine fois qu'on me dit "lots of travellers", je ne reste pas à la gare, je prends une chambre d'hôtel. Parce que les trains sont arrivés les uns après les autres dans la gare de Dindigul à partir de 22h environ... Mais ils étaient bondés. Des personnes assises sur les marches des portes... Des gens debout... Ou, quand personne n'était sur les marche-pieds du wagon, les gens qui étaient montés dans les gares précédentes fermaient les wagons de l'intérieur pour empêcher les gens de monter. Et les gens qui attendaient sur les quais de la gare à Dindigul étaient nombreux, très nombreux, déterminés à monter dans un train, et prêts à attendre toute la nuit si nécessaire. Ca tombe bien, car c'était ce qui s'annonçait.
On s'est donc préparés psychologiquement à dormir sur les quais de la gare, avec les autres voyageurs... et les rats, aussi, évidemment.
Finalement, au passage du quatrième train, on a réussi à entrer dans un compartiment qui ne nous était pas destiné, et à trouver une couchette libre jusqu'à Trichy. Zeliha, moi, et les sacs à dos nous y sommes installés, ou plutôt contortionnés, et les garçons se sont assis par terre.
Nous avons donc voyagé jusqu'à Trichy de cette façon, mais évidemment, il a fallu descendre, puisque plus rien n'était libre...
Nous avons attendu deux trains de plus, et dans le troisième (et avant-dernier de la nuit), avons à nouveau réussi à nous glisser dans un compartiment-couchettes, où nous n'avions pas plus notre place que dans le précédent. Cette fois, pas de couchette libre, mais nous avons fait comme les autres, c'est-à-dire s'installer dans le couloir et se préparer à dormir dans une position moins que confortable.
Jusqu'à ce que le train s'arrête, moins de 15 minutes plus tard, et qu'un contrôleur (le premier que nous rencontrions dans un train, d'ailleurs) nous déloge, nous demandant ce que nous faisions là. Nous avons montré nos billets, demandé pourquoi il voulait nous mettre dehors alors que plein d'autres personnes étaient exactement dans la même position que nous... Et nous avons appris que ces personnes avaient en fait des tickets pour cette classe, mais en "Liste d'attente", et qu'ils avaient donc le droit de monter dans le compartiment, mais pas le droit de s'installer dans une couchette... Enigme résolue... Après 15 minutes de discussion pour le moins houleuse avec le contrôleur (il voulait nous jetter dehors, et nous voulions rentrer chez nous... Ca ne semblait pas compatible...), nous avons payé une amende assez légère finalement, et obtenu le droit de rester sur le couloir devant les toilettes... Sympas les odeurs, et puis drôlement bien pour dormir, aussi, puisqu'on était réveillés toutes les deux minutes par quelqu'un qui voulait passer... Sans parler du lavabo qui fuyait juste au-dessus de ma tête... Charmant. Mais bon, on était en route pour Pondy, et a priori, rien ne pouvait nous arrêter...
Enfin, avant de nous arrêter, il aurait fallu que le train redémarre... Parce qu'évidemment, le seul train dans lequel nous avions réussi à monter, était celui qui a eu une panne de moteur qui nous a immobilisés pendant près d'une heure...
On est finalement arrivés à Villuparam, sains et saufs, certaines de meilleure humeur que d'autres (au masculin), fatigués, courbaturés, et prêts à prendre le bus... Une heure de trajet, et devinez quoi ? Une heure de trajet debout ! Pour arriver, un petit tour de rickshaw plus tard, dans une résidence universitaire sans électricité, et donc sans clim' et sans eau filtrée. Heureusement, la douche fonctionnait, le petit-déj nous attendait, et nos lits aux draps propres étaient toujours là !
Moi, tout ça m'a bien fait rire, finalement... Et c'est en faisant n'importe quoi qu'on apprend de ses erreurs, non ? Donc, conclusion, la prochaine fois, on ne profite pas des jours fériés pour voyager, parce que trop de gens font la même chose, et surtout, on RESERVE nos billets !
(Ce que j'ai d'ailleurs fait, et je vous annonce que je m'en vais le 10 novembre pour Mumbai-Bombay, première étape de 6 semaines de voyage dans le Nord-Ouest du pays !)
Si je retrouve ce type, avec ses "excellents" conseils, je vous promets que je l'étrangle !
Parce que, nous, on a gentiment suivi le conseil de l'autochtone, et on a donc pris le train pour Dindigul, une plus grande gare, qui était sur l'itinéraire du train qu'on voulait prendre pour rentrer, mais une cinquantaine de kilomètres plus loin. Gain de temps, pensions-nous...
Grave erreur... Arrivés à Dindigul, nous avons acheté nos billets (premier train pour lequel nous avons payé quelque chose, par ailleurs) pour Villupuram. La seule chose qui restait, c'était des "Unreserved Seats", c'est-à-dire que nous avions un billet, donc le droit de montrer dans tous les trains qui passeraient cette nuit-là pour Villupuram, dans les wagons de seconde classe, mais nous n'avions pas la garantie d'avoir un siège. Rien de vraiment différent de la SNCF parfois, c'est vrai... On s'est dit qu'on survivrait si on devait passer la nuit assis dans le couloir, après tout on avait déjà testé les trucs des bagages...
La prochaine fois qu'on me dit "lots of travellers", je ne reste pas à la gare, je prends une chambre d'hôtel. Parce que les trains sont arrivés les uns après les autres dans la gare de Dindigul à partir de 22h environ... Mais ils étaient bondés. Des personnes assises sur les marches des portes... Des gens debout... Ou, quand personne n'était sur les marche-pieds du wagon, les gens qui étaient montés dans les gares précédentes fermaient les wagons de l'intérieur pour empêcher les gens de monter. Et les gens qui attendaient sur les quais de la gare à Dindigul étaient nombreux, très nombreux, déterminés à monter dans un train, et prêts à attendre toute la nuit si nécessaire. Ca tombe bien, car c'était ce qui s'annonçait.
On s'est donc préparés psychologiquement à dormir sur les quais de la gare, avec les autres voyageurs... et les rats, aussi, évidemment.
Finalement, au passage du quatrième train, on a réussi à entrer dans un compartiment qui ne nous était pas destiné, et à trouver une couchette libre jusqu'à Trichy. Zeliha, moi, et les sacs à dos nous y sommes installés, ou plutôt contortionnés, et les garçons se sont assis par terre.
Nous avons donc voyagé jusqu'à Trichy de cette façon, mais évidemment, il a fallu descendre, puisque plus rien n'était libre...
Nous avons attendu deux trains de plus, et dans le troisième (et avant-dernier de la nuit), avons à nouveau réussi à nous glisser dans un compartiment-couchettes, où nous n'avions pas plus notre place que dans le précédent. Cette fois, pas de couchette libre, mais nous avons fait comme les autres, c'est-à-dire s'installer dans le couloir et se préparer à dormir dans une position moins que confortable.
Jusqu'à ce que le train s'arrête, moins de 15 minutes plus tard, et qu'un contrôleur (le premier que nous rencontrions dans un train, d'ailleurs) nous déloge, nous demandant ce que nous faisions là. Nous avons montré nos billets, demandé pourquoi il voulait nous mettre dehors alors que plein d'autres personnes étaient exactement dans la même position que nous... Et nous avons appris que ces personnes avaient en fait des tickets pour cette classe, mais en "Liste d'attente", et qu'ils avaient donc le droit de monter dans le compartiment, mais pas le droit de s'installer dans une couchette... Enigme résolue... Après 15 minutes de discussion pour le moins houleuse avec le contrôleur (il voulait nous jetter dehors, et nous voulions rentrer chez nous... Ca ne semblait pas compatible...), nous avons payé une amende assez légère finalement, et obtenu le droit de rester sur le couloir devant les toilettes... Sympas les odeurs, et puis drôlement bien pour dormir, aussi, puisqu'on était réveillés toutes les deux minutes par quelqu'un qui voulait passer... Sans parler du lavabo qui fuyait juste au-dessus de ma tête... Charmant. Mais bon, on était en route pour Pondy, et a priori, rien ne pouvait nous arrêter...
Enfin, avant de nous arrêter, il aurait fallu que le train redémarre... Parce qu'évidemment, le seul train dans lequel nous avions réussi à monter, était celui qui a eu une panne de moteur qui nous a immobilisés pendant près d'une heure...
On est finalement arrivés à Villuparam, sains et saufs, certaines de meilleure humeur que d'autres (au masculin), fatigués, courbaturés, et prêts à prendre le bus... Une heure de trajet, et devinez quoi ? Une heure de trajet debout ! Pour arriver, un petit tour de rickshaw plus tard, dans une résidence universitaire sans électricité, et donc sans clim' et sans eau filtrée. Heureusement, la douche fonctionnait, le petit-déj nous attendait, et nos lits aux draps propres étaient toujours là !
Moi, tout ça m'a bien fait rire, finalement... Et c'est en faisant n'importe quoi qu'on apprend de ses erreurs, non ? Donc, conclusion, la prochaine fois, on ne profite pas des jours fériés pour voyager, parce que trop de gens font la même chose, et surtout, on RESERVE nos billets !
(Ce que j'ai d'ailleurs fait, et je vous annonce que je m'en vais le 10 novembre pour Mumbai-Bombay, première étape de 6 semaines de voyage dans le Nord-Ouest du pays !)
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