L'arrivée à Jaisalmer, au matin, c'est un moment assez extraordinaire, avec une chanson en tête : celle d'Aladdin, les nuits d'Arabie. Parce que Jaisalmer, c'est la ville d'Aladdin, personne ne m'en fera démordre (oui, oui, je sais, Shérahazade, les Mille et Une Nuits, Bagdad, tout ça... M'en fiche !). Le grès jaune qui est utilisé dans la construction de tous les bâtiments donne à la ville un aspect doré, irréel, splendide... L'architecture indo-musulmane est ici à son apogée... C'est beau !
Notre première après-midi fut consacrée à la visite du palais (eh oui, le Rajasthan, c'est les palais !). Après avoir négocié l'entrée à prix indien (ah, le pouvoir d'un papier et d'un sourire sur un fonctionnaire qui émergeait tout juste de sa sieste...), avoir partagé une franche rigolade avec les gardes à l'entrée (on ne sait pas vraiment pourquoi, d'ailleurs), et pris un bon millier de photos de la ville vue depuis le palais, c'était parti pour la visite !
Notre première après-midi fut consacrée à la visite du palais (eh oui, le Rajasthan, c'est les palais !). Après avoir négocié l'entrée à prix indien (ah, le pouvoir d'un papier et d'un sourire sur un fonctionnaire qui émergeait tout juste de sa sieste...), avoir partagé une franche rigolade avec les gardes à l'entrée (on ne sait pas vraiment pourquoi, d'ailleurs), et pris un bon millier de photos de la ville vue depuis le palais, c'était parti pour la visite !
C'était superbe, un vrai labyrinthe avec des pièces superbes, et un souci du détail... Tout était parfait ! En plus, on a croisé peu de visiteurs pendant cet après-midi, alors ça accentuait cette impression d'être hors du monde, d'être revenue quelques siècles en arrière. Enfin, si on faisait abstraction des fils électriques, et des éoliennes au loin... Mais moi, j'y serais bien restée dans ce palais, pour quelques jours et quelques nuits... Malheureusement, ils ferment, à un moment, et ils vérifient qu'ils n'y oublient personne... Pas de chance...
Ensuite, départ pour la gare... Non, on ne s'était pas déjà lassée de Jaisalmer, aucun risque, mais on voulait savoir comment se rendre à notre prochaine étape, où nous devions retrouver Jake et Emily. Donc, on a pris un rickshaw, et il s'est avéré qu'on était tombée sur le chauffeur le plus dingue du Rajasthan. D'abord, il ne conduisait même pas dangereusement, et ça, c'était déjà étrange. Mais en plus, il a dialogué avec nous (enfin plutôt monologué, on a bien tenté d'en placer une de temps en temps, mais c'était pas simple) tout au long du trajet. D'où deux phrases cultes pour nous désormais : "Pushkar fair, yes, pushkar fair, and tourists, tourists, but after the tourists, chapathis everyday, no rupee, chapathi, chapathi, everyday it's chapathi". Bon, d'accord, ok... En gros, les touristes viennent jusque Jaisalmer trois mois de l'année selon lui, juste après la Pushkar Fair (tiens, comme nous, en fait), et après ça, le monsieur, ben il a plus rien à faire et donc, il bouffe des chapathis tous les jours. Déjà, là, on se retenait de rigoler. Mais quand il a ajouté "Tourists, Pakistan, don't stay in Jaisalmer, Pakistan", sachant que le Pakistan était sous l'état d'urgence décrété par Musharraf à ce moment-là, ça nous a semblé étrange. On a donc naïvement demandé : "Pakistan ?". Ce à quoi il a répondu : "Yes, Pakistan, only 100km, Pakistan, tourists, chapathi everyday". On s'est donc exclamées "100 kms only ?" et là, il s'est enflammé : "Yes, chalo chalo Pakistan !" soit allons au Pakistan, là, maintenant, tout de suite. Ouais... On le sentait pas trop, on lui a donc demandé de se contenter de la gare pour l'instant. Mais promis, si on avait besoin d'aller au Pakistan dans les jours à venir, on lui demanderait. N'empêche que maintenant, "chapathi everyday" ou "Chalo chalo Pakistan", ben ça nous fait mourir de rire... Il nous faut pas grand chose...
MAis à part cet hilarant chauffeur (dont je regrette de ne pas avoir pris de photo...), le voyage vers la gare n'a pas été très fructueux. Jaisalmer-Amritsar en train, ça semble tout à fait impossible...
Nous sommes donc rentrées à l'hôtel, où nous avons discuté un peu avec le manager, pour réserver pour le lendemain matin un "Camel Safari", soit un safari à dos de chameau dans le désert, un jour et une nuit, et aussi pour prendre des renseignements sur les bus vers Amritsar. Mais ce sont d'autres histoires...
Ensuite, départ pour la gare... Non, on ne s'était pas déjà lassée de Jaisalmer, aucun risque, mais on voulait savoir comment se rendre à notre prochaine étape, où nous devions retrouver Jake et Emily. Donc, on a pris un rickshaw, et il s'est avéré qu'on était tombée sur le chauffeur le plus dingue du Rajasthan. D'abord, il ne conduisait même pas dangereusement, et ça, c'était déjà étrange. Mais en plus, il a dialogué avec nous (enfin plutôt monologué, on a bien tenté d'en placer une de temps en temps, mais c'était pas simple) tout au long du trajet. D'où deux phrases cultes pour nous désormais : "Pushkar fair, yes, pushkar fair, and tourists, tourists, but after the tourists, chapathis everyday, no rupee, chapathi, chapathi, everyday it's chapathi". Bon, d'accord, ok... En gros, les touristes viennent jusque Jaisalmer trois mois de l'année selon lui, juste après la Pushkar Fair (tiens, comme nous, en fait), et après ça, le monsieur, ben il a plus rien à faire et donc, il bouffe des chapathis tous les jours. Déjà, là, on se retenait de rigoler. Mais quand il a ajouté "Tourists, Pakistan, don't stay in Jaisalmer, Pakistan", sachant que le Pakistan était sous l'état d'urgence décrété par Musharraf à ce moment-là, ça nous a semblé étrange. On a donc naïvement demandé : "Pakistan ?". Ce à quoi il a répondu : "Yes, Pakistan, only 100km, Pakistan, tourists, chapathi everyday". On s'est donc exclamées "100 kms only ?" et là, il s'est enflammé : "Yes, chalo chalo Pakistan !" soit allons au Pakistan, là, maintenant, tout de suite. Ouais... On le sentait pas trop, on lui a donc demandé de se contenter de la gare pour l'instant. Mais promis, si on avait besoin d'aller au Pakistan dans les jours à venir, on lui demanderait. N'empêche que maintenant, "chapathi everyday" ou "Chalo chalo Pakistan", ben ça nous fait mourir de rire... Il nous faut pas grand chose...
MAis à part cet hilarant chauffeur (dont je regrette de ne pas avoir pris de photo...), le voyage vers la gare n'a pas été très fructueux. Jaisalmer-Amritsar en train, ça semble tout à fait impossible...
Nous sommes donc rentrées à l'hôtel, où nous avons discuté un peu avec le manager, pour réserver pour le lendemain matin un "Camel Safari", soit un safari à dos de chameau dans le désert, un jour et une nuit, et aussi pour prendre des renseignements sur les bus vers Amritsar. Mais ce sont d'autres histoires...
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