lundi 24 septembre 2007

Alerte au Tsunami !

Mercredi 12 septembre, pendant une énième coupure de courant, une des américaines a reçu un sms d'un des étudiants indiens, disant "Alerte au Tsunami sur Pondichéry, faites attention !". Il faut préciser que la résidence se trouve à environ 500m de la plage... Et que, coupure de courant oblige, on ne pouvait vérifier ni à la télé ni sur Internet l'acuité (je parle bien, hein ?) de l'information... Il faut aussi dire que quatre des habitants de la résidence étaient en ville, à ce moment-là... On leur envoie un sms, histoire de les prévenir.

Quelques minutes plus tard, retour du courant, on fonce sur Internet... C'était pas une blague, on l'apprend vite. Un séisme de 8,2 à Sumatra, une alerte lancée sur toute la zone de l'Océan indien par le "Pacific Tsunami Warning Center" (qui précise que pour l'instant, aucun tsunami ne s'est formé, mais qu'un séisme de cette amplitude est en mesure d'en créer un), alerte répercutée officiellement par le gouvernement indien sur les îles Andaman et Nicobar (à l'est du sous-continent), mobilisation de l'armée à Pondy, dans le Tamil Nadu et l'Andra Pradesh... Sympa...

On reste donc à surveiller sur Internet, mais point de formation de tsunami... Au bout de deux heures, la première alerte est levée par le PTWC. Mais quasiment aussitôt, un second séisme est annoncé en Indonésie, tout près de la zone du premier, et une seconde alerte est lancée... Pour être, même scénario, levée au bout de quelques heures. Pas de tsunami, finalement, donc (tant mieux !), c'était juste une alerte par principe, un peu automatique à partir du moment où un séisme sous-marin dépasse une certaine intensité dans le Pacifique (je ne connais pas les mécanismes plus que ça, j'imagine seulement).


Ca nous aura au moins permis de se poser la question des conséquences du Tsunami du 26 décembre 2004 sur la région. Et c'est pas joyeux, ça a été assez désastreux...



(Cliquez pour voir l'animation)


Une vague de 10m, une pénétration dans les terres sur 3km à son maximum, près de 700 morts sur le territoire de Pondichéry, 8000 dans le Tamil Nadu, et 16000 morts estimés au total en Inde. Mais surtout 2,5 millions de personnes affectées dans le TN, 45000 à Pondy. "Affecté" voulant principalement dire plus de maison (30000 sans-abris sur le Territoire), mort du bétail, destruction des bateaux de pêcheurs... Toute leur vie, aux gens des petits villages entre la East Coast Road et la mer...

Evidemment, les "affectés", ce sont les plus pauvres d'entre les pauvres. Ceux qui n'avaient déjà que très peu, dont les maisons étaient en fait des huttes. Les hôtels chicos du bord de mer, modernes et résistants, n'ont pas vraiment souffert, merci pour eux... Les touristes, ça va aussi...

Aujourd'hui encore, tout au long de la East Coast Road, on voit régulièrement des panneaux annonçant l'action des ONG dans la reconstruction des villages, la construction d'écoles, l'aide aux pêcheurs dans la reconstruction de leurs bateaux... La communauté d'Auroville aurait apparemment pas mal aidé.

Mais il reste tant à faire... Et la peur d'un nouveau tsunami est bien là, il suffit d'entendre le compte-rendu de ceux qui étaient en ville ce soir-là. Les gens étaient persuadés qu'un tsunami allait advenir, à nouveau...

Quelques photos des désastres sur le territoire de Pondy, ça peut être un peu dur, donc attention aux yeux sensibles...

















Plus d'infos sur http://www.pondichery.com/french/actualites/tsunami.htm

lundi 17 septembre 2007

Université !

Vous allez peut-être avoir du mal à y croire, mais je tiens à vous rappeler que je suis à Pondy, à l'origine en tout cas, pour étudier... Qui dit étudier, dit université, aller en cours, exams, disserts, exposés... Ne vous inquiétez pas, hein, le rythme n'est pas trop élevé, grâce aux profs régulièrement absents notamment.





Reprenons le début, avant que ce billet ne ressemble plus à rien. Donc, quand je suis arrivée à Pondy, il y a de ça quasiment 3 mois (aïe, ça me fait peur, 3 mois, déjà ?), il a fallu commencer par choisir des cours. C'te blague... Déjà, les profs eux-mêmes (sans parler des responsables administratifs...) n'avaient aucune idée des cours qu'ils allaient offrir pour ce semestre. La plupart n'était pas là, de toutes façons... Au bout d'une dizaine de jours à parcourir les différents départements qui pouvaient nous intéresser, à essayer de glâner quelques informations, voire une liste de cours dans ceux où on avait de la chance, on a choisi 4 cours, qui répondait à la triple condition de sembler intéressant, de ne pas avoir lieu en même temps qu'un autre cours, et de permettre d'arriver au total de 180h requis par Sciences Po.

La liste ?

- History of India (1707-1857) : quatre heures par semaine

- India's Foreign Policy : trois heures

- Contemporary International Relations : quatre heures

- Philosophical Approach to Gandhi : trois heures


Nos cours ont commencé le 17 juillet et dès les premiers jours, on a fait connaissance avec l'un des mots-clés, à l'université de Pondichéry : "on leave" ou "not on station", à utiliser dans la phrase suivante : "There's no class, the teacher is on leave !" (soit : pas classe, le prof est absent !)...

Un ou deux cours, ok, je veux bien... Mais là, on en est à plus de la moitié du semestre, et sur 28h de cours qu'on aurait du avoir en philo (c'est la pire), on en a eu 14... 50%, remarquez, je suis sûre qu'on doit pouvoir faire pire...


Ah, j'allais oublier. Une fois les américains arrivés, on a réussi à s'organiser un cours de Tamoul (la langue du... Tamil Nadu, bravo !), qu'on a commencé début août. Deux heures de plus (une troisème devrait s'ajouter bientôt).


Bref, après deux mois à la fac, je pense que je dois pouvoir faire un premier commentaire sur ces cours. Sans parler de la notation des exams, pour le moins originale...

Commençons par le commencement :

- Histoire de l'Inde : Très bon cours, pour plusieurs raisons. D'abord parce qu'on apprend énormément de choses (forcément... Qui a déjà étudié l'Histoire de l'Inde au XVIII siècle, en France, hein ?), parce que la prof est passionnée et passionnante, qu'elle a une conception vraiment moderne de l'enseignement (particulièrement rare en Inde) : elle veut au maximum faire réagir et participer ses élèves (résultat à revoir, mais au moins, elle essaye...), essaye de désacraliser sa place de professeur, fait faire des travaux de groupes pour les exposés, est particulièrement au courant de l'actualité (nous a même demandé des précisions sur la loi sur les signes religieux ostensibles en cours l'autre jour), etc... Seul bémol : franchement, allez retenir les noms des Maharajah/Diwan/Nizam/Nawab et compagnie, alors qu'on a déjà du mal à retenir les noms de nos camarades de classe...
On a eu notre premier exam ("mid-semester exam" ou "internal test") dans cette matière cette semaine (jeudi, me semble-t-il). Les résultats sont toujours en attente, mais c'était tout à fait abordable, même si elle attendait beaucoup de pages en seulement une heure et demie... Ceux qui me connaissent imaginent bien que 1 page par "question courte" (y'en avait deux), plus 4 pages sur l'essai, plus QCM, plus définitions, en une heure et demie... Ben faut pas rêver, hein ! Mais d'un autre côté, elle nous a aussi dit, à la fin de l'heure, alors qu'on finissait nos phrases, Zéliha et moi, à toute vitesse, avant de lui rendre nos copies, qu'on prenait cet exam vraiment trop au sérieux... On verra bien ce que ça va donner !

- India's Foreign Policy : Cours du département de Relations Internationales, mais forcément un peu historique aussi, qui commence en 1947. Ce cours-là est plutôt intéressant, passant du mouvement des Non-Alignés pendant la Guerre Froide aux relations avec les voisins de l'Inde (Pakistan-Bangladesh-Sri Lanka). Le point noir, mais c'est sans doute difficile à éviter, c'est l'anti-Pakistanisme (c'est sans doute un néologisme, mais j'assume) un peu beaucoup primaire du prof (membre du BJP, parti ultra-nationaliste hindu, et donc très anti-musulman), et la volonté de faire de l'Inde un pays supérieur à ses voisins, et des Indiens un peuple à part, pacifiste par nature, etc... Il nous a même expliqué que les Indiens descendaient sans doute des Atlantes... Pas encore d'exam dans ce cours, il était prévu il y a deux semaines, mais il a oublié (et on a "oublié" aussi), cette semaine il était absent (il a pris une semaine de vacances pour aller à Delhi...)... Exam donc repoussé à mardi 25. Ah si, préciser quand même que ce cours se passe sans étudiants indiens, un genre de cours particulier en accéléré prévu spécialement pour les étudiants étrangers. Nous sommes donc 4 (les trois français et Jake 1) dans le bureau du prof. C'est assez spécial, évidemment, mais le prof est très sympa, et on est donc plutôt à l'aise.

- Contemporary International Relations : le même prof. Un cours un peu vide, cette fois, très descriptif. Un pro-américanisme très marqué... Pas tellement plus à dire... Pas d'exam non plus pour l'instant (prévu vendredi 28, s'il s'en souvient).

- Tamoul (oral) : cours excellent, mais qui bouffe pas mal d'énergie. Le prof est très gentil, mais particulièrement dynamique et speed. On avance à toute vitesse, on est censés parler à toute vitesse, on est maintenant capable de tenir des conversations en tamoul... mais entre nous, pas encore avec les indiens, qu'on est incapables de comprendre, ils parlent beaucoup trop vite ! Le Tamoul est une langue dravidienne, qui n'a aucun lien avec nos langues indo-européennes, ou latines, comme la plupart des langues d'Inde du Sud. On a donc aucun repère, tout est nouveau, des mots à la construction des phrases... Mais la motivation est là, pour moi en tout cas, et je compte bien être capable de tenir une conversation dans le bus à la fin de l'année. Au deuxième semestre, j'espère aussi apprendre l'alphabet Tamoul...

- Et enfiiiiiin, last but not least, Philosophical Approach to Gandhi : que de choses à dire, sur ce cours... Je vais essayer de commencer par les points positifs... Si j'en trouve... Bon, en gros, c'est le cours le plus décevant du semestre. Ennuyeux à mourir, la prof se contente de dicter (quand elle est là...), et en gros, c'est "les aventures de Gandhi au pays des Bisounours". Un cours extrêmement descriptif, pas de réflexion sur les concepts (en philo, c'est quand même un peu abusé...), et une naïveté assez incroyable. On nous parle de la "bonté inhérente à l'espèce humaine" (elle a du louper quelques épisodes dans l'Histoire de l'Humanité...), d'une Inde vouée au pacifisme, encore une fois... Même quand on leur rappelle les massacres au moment de la Partition, les lynchages dont on entend parler quotidiennement dans le journal, les violences faites aux femmes... Quantité négligeable face au pacifisme de la philosophie hindoue, face à la tolérance religieuse (qui existe sans aucun doute, bien plus forte que par chez nous, mais qui est encore loin d'être parfaite)... Le plus étonnant, c'est qu'après avoir vanté cette tolérance religieuse indienne, la prof enchaîne sur les attentats ayant eu lieu à Hyderabad il y a quelques semaines, et sort comme ça "les responsables de ces attaques, ce sont les musulmans, tous des terroristes ! " (La citation n'est pas exacte, mais c'était pas loin, et c'était largement aussi aggressif...). Quant à l'Occident... L'Occident est un monde sans valeur, individualiste, matérialiste... Pas tout à fait faux, je vous l'accorde... Mais une perspective un peu moins générale et péjorative ne ferait de mal à personne... Les élèves ne réagissent pas, se contentent de prendre en note ce que la prof dicte, et qui a un peu valeur de parole divine... Et quand nous essayons de contredire son discours, ou pire, de questionner la pensée gandhienne... La contradiction n'est pas vraiment possible...
A côté de ça, nous avons eu exam dans cette matière le 10 septembre, je crois, sur l'introduction (une intro à la Maliesky, deux fois plus longue que chaque partie ensuite)... Le sujet approchant le "Recrachez votre cours". J'ai donc recraché, en essayant d'organiser un peu tout ça, et j'ai obtenu un 7/10. Essayez de deviner d'où vient cette note... Je vous cite la prof "avec une si jolie écriture, je ne pouvais pas mettre moins de 7 ! Par contre, si vous voulez faire mieux la prochaine fois, faites une marge à la gauche de votre page !". D'accord, mais euh... Et le contenu ? "Le contenu ? Euh... Le contenu... Oui, oui, c'était ok..."... Je suis pas sûre qu'elle ait lu ma copie !


Pour finir, quelques photos du campus :



Les bâtiments de "sciences and humanities", où ont lieu tous nos cours.



Les bâtiments de l'administration.



La jungle qu'on traverse pour aller du FSH aux bâtiments de cours...

dimanche 16 septembre 2007

1er Septembre : Mahabalipuram

On avait une visiteuse, cette semaine-là : Laetitia, qui profitait d'une longue semaine de vacances à l'université de Kottayam (Kerala) pour visiter le Tamil Nadu, et nous rendre une visite aux Pondichériens que nous sommes...

Après la mémorable "Mexican Party" du jeudi soir, une journée de cours un peu difficile pour nous, et un passage à Gingee encore plus difficile pour elle le vendredi, nous (Zéliha, Laetitia et moi) avons décidé le samedi midi de partir pour Mahabalipuram (ou Mamallapuram) pour l'après-midi.

Le plan étant de rejoindre Jake 2 et Emily, qui y étaient depuis le matin... Manque de bol, quand on est arrivées, après 1h30 de bus un peu flippante sur l'ECR, direction Chennai, on reçoit un sms qui nous dit "On a fini, on se retrouve pour manger ce soir !". Vraiment, en Inde, planifier ne sert à rien...


La première impression sur la petite ville (12 000 habitants), classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO est plutôt positive. Le village de tailleurs de pierre est touristique mais pas trop, et la plage, première étape, nous fait beaucoup rire. Mieux qu'un zoo, avec ses chiens, ses vaches, ses chèvres, ses corneilles... Sans compter les bateaux de pêcheurs super colorés...


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Après avoir tourné un peu dans tous les sens, on trouve l'entrée du Shore Temple (Temple du Rivage), un temple dédié à Shiva, construit au VIIIe siècle, juste au bord de la mer. Il a été épargné par le tsunami de 2004, heureusement, grâce à une digue construite peu de temps avant.


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Evidemment, un peu de restauration, comme pour la plupart des monuments indiens, ne ferait pas de mal, mais ça reste très impressionnant, plein de petits détails...



Etape suivante : "Arjuna's Penance", dans le centre du village. C'est un grand bas-relief, de 27x9m, gravé au VIIe siècle dans un seul bloc de granit, et qui représente la Descente du Gange sur Terre, invoquée par Arjuna, et freinée par la chevelure de Shiva pour éviter la destruction du monde... Pleins de petits détails amusants, une fresque vraiment grandiose.


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A l'origine, de l'eau coulait de la fente entre les deux parties de la fresque, symbolisant le Gange.

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Quand le chat fait du yoga, les souris dansent...

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Le type dans une position bizarre, c'est Arjuna, en plein pénitence, demandant l'aide de Shiva (personnage juste à gauche) pour freiner la descente du Gange qu'il a provoquée.

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Juste à droite de la fresque, deux singes en pierre s'épouillent depuis 14 siècles... Ca devrait être bon, maintenant, non ?



La colline derrière le bas-relief est parsemée de temples, bas-relief, grottes sculptées, etc... D'abord, juste à gauche de la Descente du Gange, se trouve un temple à Krishna, taillé dans la roche, Krishna Mandapa.


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Laetitia et Zéliha, qui tentent d'imiter Krishna protégeant le village...



Autre attraction, Krishna Butter Ball, ce gros bloc de granit qui semble tenir un peu n'importe comment sur la pente... Vous pouvez toujours essayer de le remuer, ça fait des siècles qu'il est là, et il n'a pas l'intention de bouger... Demandez aux anglais, qui même avec quelques éléphants, n'ont pas réussi à la faire bouger d'un centimètre... (Les indiens en rient encore !).


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Evidemment, les singes pickpockets sont encore au rendez-vous...

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Une explication, maintenant ? En fait, c'est l'érosion qui a créé ce truc un peu étrange, et la boule de pierre est attachée à la pente par sa base... Pas trop de risque qu'elle nous tombe dessus avant quelques centaines d'années, donc...



Toujours sur cette colline aux merveilles, on trouve "Thrue Murtie Cave", un temple dédié à la trinité hindoue (Shiva le destructeur, Brahma le créateur, et Vishnu, censé maintenir tout ça).


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Dernière étape de la journée, avant la fermeture des sites, les Five Rathas. Cinq temples en forme de chariots de procession (mais sans les roues...), dédié à Durga, Shiva sous un de ses avatars, Vishnu, Shiva again, et Indra...


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Resto, et retour à Pondy, pour une nuit de sommeil bien méritée !!

A bientôt pour de nouvelles aventures...

25 et 26 août : Gingee et Tiruvannamalai (2)

Reprenons. L'épisode précédent se terminait par un rickshaw, une gare routière, et un bus pour Tiruvannamalai (entraînez-vous à prononcer le nom de la ville très très vite, histoire de vous faire comprendre par les conducteurs de bus quand ils vous demandent où vous allez...).

Le second épisode commence lui par un bus venant de Gingee, puis une gare routière, et enfin un rickshaw, direction "l'Hotel Ganesh", dans le centre de Tiruvannamalai.


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Une bonne douche bien méritée plus tard, on admire Tiruvannamalai de nuit, pendant 5 bonnes minutes...


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... puis nos estomacs se rappelent à nous. Resto, donc, puis une bonne nuit de sommeil bien méritée. Objectif, être debout à 8h pour avoir le temps de visiter le temple de Tiruvannamalai, un des cinq lieux de pélerinage importants du Tamil Nadu. Tiruvannamalai représente l'élément feu du pélerinage, à effectuer les jours de pleine lune, les quatre autres villes se partageant l'air, la terre, l'eau, et le ciel. Avoir le temps de visiter le temple, donc, avant de se rendre au barrage de Saathanoor, avec sa ferme de crocodiles, à une trentaine de kilomètres de Tiruvannamalai, pour l'après-midi.


Ce qu'il y a de bien, quand tu prévois quelque chose qui inclut "se lever tôt", c'est que tu peux être à peu près sûr que ça va foirer. Et ça n'a pas loupé. La chambre des filles (comprenant Zéliha, Emily et moi) était bien levée à 8h, moi comprise, mais la deuxième chambre (Jake 1, Frédéric, et Megan) a dormi jusque 10h environ, allant jusqu'à se rendormir après qu'on ait été sonner à leur porte...

Résultat, pas le temps pour une visite intérieure du temple, sauf pour Emily qui décide d'y rester toute seule. Nous avons juste profité de l'extérieur, et du petit marché aux offrandes qui se trouve juste devant l'entrée, avant de retourner au Bus Stand pour attraper le bus pour Saathanoor Dam.


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Arunachaleswar Temple (à mes souhaits, encore une fois !)

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Dans le bus, nous avons non seulement la chance de trouver des places assises, mais nous rencontrons en plus un groupe d'une dizaine de jeunes indiens, autour de 16 ou 17 ans, qui se rendent eux aussi au barrage de Saanthanoor. On discute pendant le trajet, et on décide de passer la journée ensemble, et de profiter de leur connaissance du coin.


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Le barrage, assez impressionnant...



Evidemment, prenez des banians (les grands arbres qu'on trouve un peu partout, ici), quelques lianes, et vous vous retrouvez avec une troupe de grands singes... Pas les mêmes que la veille, par contre...


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Après avoir joué à Tarzan pendant 1/4h, on se dirige vers la ferme de crocodiles... C'étaient les crocodiles les plus ennuyeux que j'aie jamais vu. Bougeaient pas, même pas les yeux, se battaient pas, faisaient même pas peur... Je suis persuadée que la moitié des bestioles exposées dans leurs flaques d'eau étaient empaillées, ou en plastique...

Du coup, on décide de monter en haut du barrage, histoire de profiter un peu de la vue...


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D'un côté le parc, et la jungle...

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... et de l'autre le lac artificiel...

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... dans lequel on finira par passer l'après-midi, après un petit resto.

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(Les filles se baignant tout habillées, évidemment...)



Après ça, retour vers Tiruvannamalai, passage express par l'hôtel pour récupérer nos affaires et se changer (nos pantalons étant toujours un peu humides de la baignade...), et un nouveau rickshaw vers le Bus Stand, où on attrape le bus pour Pondy, qui nous déposera carrément devant les portes de l'université...

samedi 15 septembre 2007

Tamil Nadu

Je me suis dit qu'une petite carte du Tamil Nadu ne ferait de mal à personne, ni à moi, ni à vous ! Histoire de vous (me ?) permettre de repérer où est-ce que je me promène (quand c'est dans le Tamil Nadu, en tout cas !)...


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Vous voyez Pondy, c'est bon ?

Maintenant, suite du programme !

25 et 26 août : Gingee et Tiruvannamalai (1)

Next week, next destination... Préparée à l'avance, l'expédition : la veille encore, on me demande "Tu vas quelque part ce week-end ? " et je réponds : "Oh non, week-end calme, besoin de me reposer, après Bangalore...". Le lendemain, 6h30, j'étais dans le bus pour Gingee (prononcer Senji)...

Arrivée autour de 9h...

Euh, on est censés voir quoi, ici ? Gingee, toute petite ville (environ 25000), mais très connue dans le Tamil Nadu pour son fort, bâti par les Cholas au 13e siècle, et qui est ensuite successivement passé par les mains du Sultan de Bijapur, des Marathas, des Mughals, des Français à partir de 1750, qui ont laissé les Anglais le leur piquer en 1762, puis récupéré, puis reperdu... Le fort se compose de trois collines, jointent par un mur d'enceinte, sur 3km.


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Et, évidemment, quand tu vas à Gingee, le but, c'est de grimper en haut des collines, et de profiter de la vue !

Et quand je dis "tout en haut"...


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Krishnagiri, la première colline (la plus petite !)...


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... et Rajagiri.


On décide de commencer par s'échauffer sur Krishnagiri.

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Vous voyez les marches ?


Une fois payés 250 roupies (tarif étrangers ou "Others", comme le disent si bien nos billets), on commence l'ascension :

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Le mieux, à Gingee, c'est la régularité des marches !


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La motivation était au rendez-vous, heureusement...


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Et même si elle ne l'avait pas été, avouez que les premières vues splendides donnent envie d'aller voir ce que ça donne plus haut, non ?


491 marches plus tard (oui, je les ai comptées !), voilà ce que ça donne :

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Gingee, vue de haut !


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La belle campagne indienne, vue des fenêtres du fort...


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Le fort en lui-même...


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... et un petit temple sur les hauteurs.


On crapahute un peu, puis on décide de pique-niquer avant de redescendre, bien qu'il ne soit que 11h.

Ce qu'on avait pas encore compris, c'est qu'on était pas tous seuls, ici... qu'on était épiés...


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Et que certains en voulaient à notre dessert...

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Pas de dattes pour nous, finalement...


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Ils étaient partout... Quand ils ont commencé à nous encercler, on a décidé de redescendre...

Mais ils nous attendaient en bas !


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Bien décidés à leur prouver que "même pas peur", nous voilà repartis, direction Rajagiri, cette fois.

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Le "Venugopaladwami" Temple (à mes souhaits !), sur la route qui rejoint les deux collines.


Après un ravitaillement en bouteilles d'eau (imaginez la chaleur, la déshydratation, tout ça... sachant que 1200 et quelques marches nous attendaient...), on s'attaque à de nouvelles marches. A croire qu'on en avait pas eu assez le matin.

Tiens, en parlant de ce matin...


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Vous reconnaissez Krishnagiri ? Plutôt minus, dans son genre, non ?


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Bouteille d'eau vide à mi-chemin (nan, mais ils pourraient pas faire des stands ravitaillement ? J'te jure !), mais on commence à comprendre pourquoi on s'inflige ça...


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1273 marches plus tard (oui, celles-là aussi, je les ai comptées !), on est arrivés !

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Vue magnifique...


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... les jambes se reposent enfin, mais les appareils photos, eux, tournent à plein régime !


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Vous voyez les bonhommes, tout en bas ? Sur le toit du bâtiment ? Ca vous donne une idée de l'altitude ? (Pas moyen de trouver l'info sur Internet, donc je vous laisse imaginer !)


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Après une bonne sieste...


... On redescend. Et là, on retrouve de vieux amis :

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Les singes indiens semblent amateurs de Sprite, 7UP et autres Tropicana...


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Un petit tour de rickshaw plus tard, nous voilà au Bus Stand de Gingee, objectif : "trouver un bus pour Tiruvannamalai" !

Suite du week-end à venir !