Ca y est, on va y arriver, à la fin de ce voyage !
Le dernier jour, samedi, on a quitté l'hôtel à une heure complètement indécente (4h30 !), et on s'est rendus à la gare routière où nous attendait le bus qui devait nous emmener à Mysore.
Evidemment, comme dans toute gare routière indienne qui se respecte, pour trouver le bus en question, je vous raconte pas la galère ! D'abord parce que les bus qui vont dans la même direction ne sont pas forcément garés ensemble : il y a les bus des "Road Transport State Corporations", bus gouvernementaux, et ceux des compagnies privées. On avait un bus privé parce que les bus gouvernementaux étaient complets, et il nous a fallu un peu de temps avant de comprendre que c'était pas la peine Ensuite, parce que les pancartes à l'avant du bus, qui indiquent la destination (ou sont censés indiquer la destination...) sont écrites en Kannada (ben oui, on était plus dans le Tamil Nadu, où les pancartes sont en Tamoul, mais dans le Karnataka, et là-bas, la langue, c'est le Kannada. Remarque, ça aurait aussi bien pu être écrit en Tamoul, ça m'aurait pas beaucoup plus aidée...). Bref. On demande aux gens, c'est souvent la solution la plus pratique, ici. Et on trouve finalement le bus, plutôt confortable, coup de chance... Et c'est parti pour Mysore. Juste un point à préciser : on avait PAS petit-déjeuné !! Vous imaginez ?? Moi j'ai toujours du mal à en revenir !
Arrivée à Mysore 3h plus tard. Pour 90km, normal, quoi...
Allez, cours d'histoire (très rapide, promis !), sur Mysore. Vous vous souvenez de Tippu Sultan ? Sinon, remontez à l'article précédent : oui, c'est celui dont j'ai vu le palais en bois, tout mignon, à Bangalore. Et bien ce charmant monsieur, c'était le dirigeant du royaume de Mysore à la fin du XVIIIe siècle. Vous situez ? Il a été tué pendant la dernière guerre entre Mysore et la British East India Company, guerre qui a conduit à la fin du royaume de Mysore, et à la domination quasi-complète des British sur l'Inde du Sud. A part un endroit, sur la côté, qui résistait encore et toujours à l'envahisseur britannique. C'était des gaulois, et leur petit village s'appelait Pondy ! Bref, à la mort du brave monsieur, un Maharajah de la dynastie précédent la prise de pouvoir sur Mysore par le père de Tippu a été replacé sur le trône par les British, et il a construit un magnifique palais, qui est considéré comme l'un des plus beaux Palais de Maharajah d'Inde. Le but des trois heures de bus... Mysore est aussi réputée pour sa production de bois de santal, d'encens, et d'huiles essentielles. Et, dernier détail, c'est une ville sainte pour les adorateurs de Shiva.
Arrivée à Mysore autour de 8h du matin, descente du bus, on était un peu groggy, et surtout, on (je !) n'avait qu'une idée en tête : "PETIT-DEJEUNER" ! Il y a des choses qu'on ne changera jamais, hein !
Sur le chemin, à la recherche d'un petit resto, on découvre la ville, on repère déjà quelques jolis monuments, et on voit le palais de loin. Effectivement, il a l'air d'avoir la classe, le palais !!
Le dernier jour, samedi, on a quitté l'hôtel à une heure complètement indécente (4h30 !), et on s'est rendus à la gare routière où nous attendait le bus qui devait nous emmener à Mysore.
Evidemment, comme dans toute gare routière indienne qui se respecte, pour trouver le bus en question, je vous raconte pas la galère ! D'abord parce que les bus qui vont dans la même direction ne sont pas forcément garés ensemble : il y a les bus des "Road Transport State Corporations", bus gouvernementaux, et ceux des compagnies privées. On avait un bus privé parce que les bus gouvernementaux étaient complets, et il nous a fallu un peu de temps avant de comprendre que c'était pas la peine Ensuite, parce que les pancartes à l'avant du bus, qui indiquent la destination (ou sont censés indiquer la destination...) sont écrites en Kannada (ben oui, on était plus dans le Tamil Nadu, où les pancartes sont en Tamoul, mais dans le Karnataka, et là-bas, la langue, c'est le Kannada. Remarque, ça aurait aussi bien pu être écrit en Tamoul, ça m'aurait pas beaucoup plus aidée...). Bref. On demande aux gens, c'est souvent la solution la plus pratique, ici. Et on trouve finalement le bus, plutôt confortable, coup de chance... Et c'est parti pour Mysore. Juste un point à préciser : on avait PAS petit-déjeuné !! Vous imaginez ?? Moi j'ai toujours du mal à en revenir !
Arrivée à Mysore 3h plus tard. Pour 90km, normal, quoi...
Allez, cours d'histoire (très rapide, promis !), sur Mysore. Vous vous souvenez de Tippu Sultan ? Sinon, remontez à l'article précédent : oui, c'est celui dont j'ai vu le palais en bois, tout mignon, à Bangalore. Et bien ce charmant monsieur, c'était le dirigeant du royaume de Mysore à la fin du XVIIIe siècle. Vous situez ? Il a été tué pendant la dernière guerre entre Mysore et la British East India Company, guerre qui a conduit à la fin du royaume de Mysore, et à la domination quasi-complète des British sur l'Inde du Sud. A part un endroit, sur la côté, qui résistait encore et toujours à l'envahisseur britannique. C'était des gaulois, et leur petit village s'appelait Pondy ! Bref, à la mort du brave monsieur, un Maharajah de la dynastie précédent la prise de pouvoir sur Mysore par le père de Tippu a été replacé sur le trône par les British, et il a construit un magnifique palais, qui est considéré comme l'un des plus beaux Palais de Maharajah d'Inde. Le but des trois heures de bus... Mysore est aussi réputée pour sa production de bois de santal, d'encens, et d'huiles essentielles. Et, dernier détail, c'est une ville sainte pour les adorateurs de Shiva.
Arrivée à Mysore autour de 8h du matin, descente du bus, on était un peu groggy, et surtout, on (je !) n'avait qu'une idée en tête : "PETIT-DEJEUNER" ! Il y a des choses qu'on ne changera jamais, hein !
Sur le chemin, à la recherche d'un petit resto, on découvre la ville, on repère déjà quelques jolis monuments, et on voit le palais de loin. Effectivement, il a l'air d'avoir la classe, le palais !!
Après avoir (ENFIN !) petit-déjeuné, autour de 10h, on retourne vers le palais. Le but était de le visiter assez tôt dans la journée, pour avoir le temps de faire autre chose dans les environs ensuite. Mais bon, l'Inde, c'est l'Inde, et si l'Inde peut bouleverser nos plans, ça a l'air de lui plaire !
Le palais d'un peu plus près, donc. Regardez bien. Vous voyez les grilles ? Oui, elles sont fermées, tout à fait. Alors là, on va avoir besoin de renseignements... C'est pas censé être fermé le samedi, c'est censé être ouvert à 9h, ce palais ! Renseignements on demande, donc, et renseignements on nous donne, finalement, dans un anglais particulièrement... indien : "Today incense festival, palace closed till 3 pm". Les marrants... Fallait qu'on prenne le bus à 5 pm dernier délai, nous, si on voulait rentrer sur Pondy cette nuit-là. On voit déjà se profiler une looooongue journée à ne rien faire, puis une visite éclair du palais... Pas vraiment ce qu'on avait prévu...
On devait faire des mines un peu dépitées, on devait avoir l'air de se demander ce qu'on faisait là, bref, on attirait le regard encore plus que d'habitude, parce qu'un jeune indien (autour de 25 ans, je pense, mais très franchement, c'est pas simple de leur donner un âge...) nous aborde, et nous explique dans un anglais un peu plus étudié ce qui se passe en ville ce jour-là (un festival de l'encens dans le Grand Marché de la ville...), il nous explique ce qu'on pourrait faire en attendant l'ouverture du palais. Il nous raconte que beaucoup de touristes viennent à Mysore pour une journée (oui, comme nous, quoi...), visitent le palais, se promènent une ou deux heures dans la ville, puis repartent... Dommage, selon lui, parce que la campagne autour de Mysore comprend parmi les plus beaux paysages indiens, et énormément de choses à voir (j'avais vaguement lu un truc dans le Routard, vous savez, dans la rubrique "à voir et à faire dans les alentours"). Il nous propose donc de partir avec lui et son ami conducteur de rickshaw pour un petit tour dans la campagne, et notamment d'aller visiter le mausolée où reposent Tippu Sultan et toute sa famille.
On négocie un peu le prix du rickshaw, évidemment, et on obtient qu'ils nous emmènent là-bas, nous attendent et nous ramènent pour 300 roupies au total (pour 5 personnes). On s'en était plutôt bien sortis ! Donc nous voilà, à 7 dans le rickshaw. Les rickshaws karnatakais sont un peu plus larges que ceux du Tamil Nadu, mais on était quand même serrés. Je dirais même plus exactement entassés : deux à l'avant sur le siège du conducteur (le conducteur et Josef, son ami, celui qui nous avait abordés), et cinq à l'arrière, à se partager une banquette prévue pour 3 personnes grand maximum. Heureusement qu'on avait laissé nos sacs à dos à la consigne à la gare routière ! Enfin, bref, Frédéric assis sur la barre fixée en travers de la porte gauche du rickshaw, Jake 1, Zéliha et moi sur la banquette, et Jake 2 assis sur mes genoux et ceux de Zéliha...
Là, une idée me traverse l'esprit, et on demande à Josef combien de kilomètres on doit faire pour arriver au mausolée... "18 km", me répond-il avec son super sourire... On a survécu, hein, mais je vous raconte pas les fourmis dans les jambes !
Sur le chemin, on croise la cathédrale Ste Philomène, une des plus importantes de l'Inde, construite en style super gothique dans les années... 1930 !
On devait faire des mines un peu dépitées, on devait avoir l'air de se demander ce qu'on faisait là, bref, on attirait le regard encore plus que d'habitude, parce qu'un jeune indien (autour de 25 ans, je pense, mais très franchement, c'est pas simple de leur donner un âge...) nous aborde, et nous explique dans un anglais un peu plus étudié ce qui se passe en ville ce jour-là (un festival de l'encens dans le Grand Marché de la ville...), il nous explique ce qu'on pourrait faire en attendant l'ouverture du palais. Il nous raconte que beaucoup de touristes viennent à Mysore pour une journée (oui, comme nous, quoi...), visitent le palais, se promènent une ou deux heures dans la ville, puis repartent... Dommage, selon lui, parce que la campagne autour de Mysore comprend parmi les plus beaux paysages indiens, et énormément de choses à voir (j'avais vaguement lu un truc dans le Routard, vous savez, dans la rubrique "à voir et à faire dans les alentours"). Il nous propose donc de partir avec lui et son ami conducteur de rickshaw pour un petit tour dans la campagne, et notamment d'aller visiter le mausolée où reposent Tippu Sultan et toute sa famille.
On négocie un peu le prix du rickshaw, évidemment, et on obtient qu'ils nous emmènent là-bas, nous attendent et nous ramènent pour 300 roupies au total (pour 5 personnes). On s'en était plutôt bien sortis ! Donc nous voilà, à 7 dans le rickshaw. Les rickshaws karnatakais sont un peu plus larges que ceux du Tamil Nadu, mais on était quand même serrés. Je dirais même plus exactement entassés : deux à l'avant sur le siège du conducteur (le conducteur et Josef, son ami, celui qui nous avait abordés), et cinq à l'arrière, à se partager une banquette prévue pour 3 personnes grand maximum. Heureusement qu'on avait laissé nos sacs à dos à la consigne à la gare routière ! Enfin, bref, Frédéric assis sur la barre fixée en travers de la porte gauche du rickshaw, Jake 1, Zéliha et moi sur la banquette, et Jake 2 assis sur mes genoux et ceux de Zéliha...
Là, une idée me traverse l'esprit, et on demande à Josef combien de kilomètres on doit faire pour arriver au mausolée... "18 km", me répond-il avec son super sourire... On a survécu, hein, mais je vous raconte pas les fourmis dans les jambes !
Sur le chemin, on croise la cathédrale Ste Philomène, une des plus importantes de l'Inde, construite en style super gothique dans les années... 1930 !
Puis, on arrive finalement au "Gumbaz" (nom indien du mausolée), très joli, et imposant, endroit calme malgré le nombre assez élevé de visiteurs... On laisse évidemment nos chaussures avant de toucher le parvis...
Ensuite, se pose la question fatale : il n'est que 11h30, on ne va quand même pas rentrer sur Mysore, qu'est-ce qu'on y ferait, en attendant ? Josef, toujours là pour nous, nous propose d'aller passer un peu de temps sur les rives d'un lac tout près. Et une fois rendus... SURPRISE !!
Nous tombons en plein milieu du tournage d'un film Bollywood (ou peut-être bien Tollywood - Tamil Nadu - ou Kollywood - Karnataka - mais bon, ça revient au même !), avec un acteur dont nos deux guides improvisés nous expliquent qu'il est une sacrée star ici. Après quelques recherches sur Internet au retour, on apprend son nom : "Shiva Raj Kumar" (ils nous l'avaient dit, mais pas possible de le comprendre !). Bref, nos petites têtes de blancs nous permettent d'entrer sur les lieux du tournage, de prendre des photos, et même d'avoir les autographes de deux des acteurs (dont le super star), et du réalisateur.
Nous tombons en plein milieu du tournage d'un film Bollywood (ou peut-être bien Tollywood - Tamil Nadu - ou Kollywood - Karnataka - mais bon, ça revient au même !), avec un acteur dont nos deux guides improvisés nous expliquent qu'il est une sacrée star ici. Après quelques recherches sur Internet au retour, on apprend son nom : "Shiva Raj Kumar" (ils nous l'avaient dit, mais pas possible de le comprendre !). Bref, nos petites têtes de blancs nous permettent d'entrer sur les lieux du tournage, de prendre des photos, et même d'avoir les autographes de deux des acteurs (dont le super star), et du réalisateur.

Shiva Raj Kumar, c'est celui qui est assis le plus à droite de l'image.

Dans l'ordre, Frédéric, puis Thriller Manju (deuxième acteur-star du film), et enfin le réalisateur du film. Ravis de l'attention qu'on leur accordait !

Tournage à l'indienne !!
Une fois qu'on a tous récupéré nos autographes, on remonte dans le rickshaw, direction Mysore. Mais la question restait entière : que faire, il n'est que midi ! Encore une fois, Josef est là, et il nous propose de visiter une fabrique artisanale d'encens et d'huiles essentielles. Mon porte-monnaie a moins apprécié, mais moi j'en ai pris plein les yeux, les narines, et les poches !
Josef nous fait ensuite une petite tête désolée, mais charmante, et nous explique que lui et son ami doivent nous abandonner pour la journée (on a toujours pas compris pourquoi, mais qu'importe...). Un billet de 500 roupies change de poche quand ils nous déposent, ils l'avaient bien mérité !
Mission suivante, trouver un resto, se nourrir, et ensuite, à nous le palais ! On retourne à la porte nord après notre repas, et là, grilles encore fermées. Ca va bien, maintenant, hein ! Et là, les conducteurs de rickshaw se font un plaisir de nous expliquer qu'on entre dans le palais par une autre grille, à l'opposé du parc, mais ils veulent bien nous emmener, parce que c'est quand même assez loin... S'en suit une proposition de tarif assez hallucinante, on rigole, on sort la carte, on compte pas plus de 500m... Merci les gens, mais on commence à les connaître, vos arnaques !
Dix minutes plus tard, on était de l'autre côté, et on a pu entrer dans le parc. Par contre, pas d'achat des billets pour l'intérieur, parce que 250 roupies pour les étrangers, c'est-à-dire 25 fois plus que pour les indiens... De toutes façons, on avait pas vraiment le temps, et la vue depuis le parc est assez impressionnante pour nous, merci bien...
Mission suivante, trouver un resto, se nourrir, et ensuite, à nous le palais ! On retourne à la porte nord après notre repas, et là, grilles encore fermées. Ca va bien, maintenant, hein ! Et là, les conducteurs de rickshaw se font un plaisir de nous expliquer qu'on entre dans le palais par une autre grille, à l'opposé du parc, mais ils veulent bien nous emmener, parce que c'est quand même assez loin... S'en suit une proposition de tarif assez hallucinante, on rigole, on sort la carte, on compte pas plus de 500m... Merci les gens, mais on commence à les connaître, vos arnaques !
Dix minutes plus tard, on était de l'autre côté, et on a pu entrer dans le parc. Par contre, pas d'achat des billets pour l'intérieur, parce que 250 roupies pour les étrangers, c'est-à-dire 25 fois plus que pour les indiens... De toutes façons, on avait pas vraiment le temps, et la vue depuis le parc est assez impressionnante pour nous, merci bien...


Image symbolique des contrastes de l'Inde : au premier plan un palais de Maharajah, juste derrière, toujours dans le parc, un magnifique temple hindou, et derrière, on aperçoit une mosquée...


Et, au fond du parc, un peu à l'écart des touristes, on trouve...

...nos premiers éléphants indiens ! Un peu rabougris, faut avouer, mais regardez celui-là, il a beaucoup plus de gueule, déjà :

Sur ce, il était temps de retourner à la gare routière, de l'autre côté de la ville, si on voulait rentrer sur Bangalore à temps pour attrapper le bus pour Pondy à 22h !
Bus attrapé, nous voilà partis pour une dernière nuit de voyage, sans vrai sommeil... On atteint la résidence le lendemain matin à 7h... Home sweet home ! Première étape, une vraie douche, puis une longue sieste, malgré la coupure de courant qui a duré une bonne partie de la journée, ce qui signifie "ni clim', ni ventilo, ni eau filtrée"...
Bus attrapé, nous voilà partis pour une dernière nuit de voyage, sans vrai sommeil... On atteint la résidence le lendemain matin à 7h... Home sweet home ! Première étape, une vraie douche, puis une longue sieste, malgré la coupure de courant qui a duré une bonne partie de la journée, ce qui signifie "ni clim', ni ventilo, ni eau filtrée"...
A bientôt pour de nouvelles aventures...
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